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lu le 9 décembre lors d'une assemblée générale extraordinaire du Syndicat Général des Vignerons de Champagne convoquée à la suite de la révocation de l'ancien président, Patrick le Brun (pour relire notre brève sur le sujet, cliquez ici), son successeur Jean-Mary Tarlant a été contraint de démissionner le 22 décembre, à l'issue d'un conseil d'administration au cours duquel se sont invités les vignerons qui ont réclamé son départ. Les vignerons se préparent à élire de nouveaux administrateurs dans les jours qui viennent. L'ambiance est décrite par le quotidien l'Union comme "détestable" : délais trop courts, candidats potentiels non prévenus de la tenue des élections, pas assez de candidats pour tous les postes dans certaines sections... Sans langue de bois, le journal suit l'affaire et rappelle le passé, notamment les malversations dont est soupçonnée l'ancienne équipe dirigeante Feneuil-Chaillon, sur lesquelles les administrateurs du syndicat souhaiteraient apparemment jeter un voile pudique, contrairement à Patrick Le Brun. Ce serait la véritable raison de son éviction et non sa tendance à gouverner seul, sa rémunération ou sa trop grande souplesse à l'égard du négoce. L'ancien directeur général, Rolland Chaillon, a été mis en examen cet été, soupçonné d'avoir dérobé une statue au SGV. Philippe Feneuil doit quant à lui expliquer pourquoi il a fait acheter au SGV son siège du 17 avenue de Champagne à Epernay, le triple de son prix à Paul-François Vranken, envoyant "3 millions d'euros dans la nature", pour citer le titre de l'article de l'Union.
[ Source: L'Union de Reims ]