E
n ce jour de gloire pour le handball français et Thierrry Henry en particulier, arrosons la victoire avec une bonne bouteille de Beaujolais. J'entendais ce matin quelques commentateurs parler de framboise pour évoquer le breuvage nouveau. Pourquoi pas? Les Irlandais, eux, ont eu la cerise.En tout cas, je sacrifierai en famille à ce culte du BN, dès ce midi. Sans états d'âme. Parce que la bouteille que j'ai débouchée (le Beaujolais Nouveau de Patriarche) est tout à fait recommandable; le vin est fruité, gouleyant, facile, oui, mais sain.
Ce vin est tout sauf de la "merde", pour plagier un certain critique gastronomique français reconverti dans le discount dur. D'ailleurs, le Beaujolais Nouveau ne mérite pas toutes les critiques faciles qui fleurissent aujourd'hui sur les blogs. Dire qu'il n'y a rien de bien entre Romanèche et Villefranche, mettre tous les crus dans le même panier, prononcer doctement une fatwa contre le gamay, coupable selon certains experts eh chambre de médiocrité naturelle, c'est faire preuve d'une inculture crasse. Tout ce qui est exagéré est insignifiant, disait Churchill.
Certes, le Nouveau a été longtemps victime de son propre succès marketing, de l'argent facile, de la volumite; mais une année comme 2009, où il aura été gâté par la nature, devrait lui valoir le respect de ceux qui commentent le vin, pas le concept.
Et puis, vous savez quoi, un jour où l'on sait qu'on va boire du vin entre amis à travers toute la France, dans le contexte actuel, c'est toujours bon à prendre.
par Hervé Lalau