L
a France compte actuellement 15 000 producteurs bio, dont les exploitations représentent 2,3 % des terres cultivées. Selon les objectifs du plan Barnier, la surface consacrée aux exploitations bio doit atteindre 6 % de la surface agricole utile en 2012, puis 20 % en 2020. Il faudrait donc pouvoir tabler sur une progression de près de 117 % en trois ans, alors même qu'entre 2001 et 2008, les surfaces agricoles cultivées en bio ont progressé de seulement 76 %. Le vignoble bio fait figure de bon élève. Pour mémoire, la vigne représente 3 % de la surface agricole utile en France et le vignoble bio représente 3,3 % du vignoble national. Ce vignoble bio (28 000 hectares) a cru de 50 % rien qu'entre 2007 et fin 2008 : +25, 2% en 2008, en accélération par rapport aux +20 % entre 2006 et 2007.
Ces progressions interviennent dans un contexte de réduction de l’ensemble des surfaces viticoles nationales ; elles sont similaires à la progression du nombre de viticulteurs engagés (+21 % fin 2008).
La progression est homogène dans l'ensemble des régions viticoles française, avec une moyenne nationale autour de 25 %. Trois régions mènent toutefois la danse, regroupant les 2/3 des surfaces en vignes certifiées et les plus forts taux de progression :
- le Languedoc-Roussillon (8 337 ha en 2008, en hausse de 36 %)
- la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (6 674 ha, +26,1%)
- l’Aquitaine (3763 ha, +22,8%).
On peut s'attendre à ce que le rythme s'accélère encore, sous la pression réglementaire du plan Barnier, mais aussi parce que la demande de produits bio connaît une forte croissance. Le cabinet Precepta a ainsi mené une étude qui indique que les ventes de produits d'alimentation biologiques devraient passer de 1,81 milliard d’euros en 2006 à 3,7 milliards d’euros en 2012. Une telle croissance requiert que l'intendance - donc l'approvisionnement - suive. Actuellement, la conversion des surfaces progresse moins vite que la demande.
[ Source : Agence bio ]