L
a grêle qui a frappé le vignoble des Côtes de Bourg au mois de mai a laissé certains producteurs sans aucune récolte. Leur détresse avait conduit Jean-Yves Béchet, du Château Fougas, à proposer un pacte de solidarité (pour relire notre brève sur le sujet, cliquez ici). L'appellation Côtes de Bourg a obtenu le droit de mettre en place un volume de solidarité pour les viticulteurs sinistrés, auquel les vignerons ont souscrit. Ils peuvent mobiliser 6 hectolitres au-delà du rendement autorisé cette année (54 Hl/ha) pour les donner aux exploitations touchées par la grêle. A la date du 12 octobre, on comptait 18 transferts, portant sur 510 hectolitres, soit environ 680 000 bouteilles. Pour Didier Gontier, directeur de la Maison des vins des Côtes de Bourg, c'est encourageant : « C'est quelque chose de vraiment réconfortant que de savoir que la solidarité existe toujours. Nous sommes ravis d'avoir pu obtenir dans un délai imparti aussi court l'autorisation d'une telle mesure. » Les transferts devraient se poursuivre malgré une petite récolte. Au 12 octobre, l'ensemble de la vendange n'était pas rentré. La procédure instituant le volume de solidarité a été validée par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) et les douanes et l'appellation Côtes de Bourg veut une traçabilité exemplaire de ces transferts. La commercialisation des volumes échangés se fera sous la marque des Côtes de Bourg et non celles des châteaux, avec la possibilité d'inclure une indication « volume de solidarité » sur l'étiquette. « Les vins devront être isolés et vinifiés à part. Il existe des contraintes que nous n'avons pas vues depuis le départ. Il faudra tirer les conséquences pour faire évoluer ce volume de solidarité », précise Didier Gonthier. Et si cette mention stimulait aussi des ventes solidaires ?
[ Source : Sud Ouest ]