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Champagne : chronique d’une crise annoncée
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Champagne : chronique d’une crise annoncée

Par Vitisphere Le 22 octobre 2009
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Champagne : chronique d’une crise annoncée
A
u Viteff 2009, c’est à un véritable exercice de gestion préventive de crise que s’est livré le président du Syndicat Général des Vignerons, Patrick Le Brun. La négociation qui a eu lieu pour la détermination du rendement de la vendange 2009 a été « la plus dure que j’ai jamais vécue », a-t-il déclaré. Les résultats obtenus, bien que moins drastiques pour les vignerons que ce que le négoce aurait désiré, vont tout de même engendrer, par le jeu des contrats, une baisse de revenu de 30%, et par le jeu des charges fixes, une baisse de trésorerie de 50%.
Comme l’a démontré l’Association Champenoise de Gestion et de Comptabilité, cette situation met en danger la moitié des exploitations champenoises, un tiers devant être fortement impactées, principalement celles qui appartiennent à de jeunes viticulteurs, très endettés pour monter leur domaine, ou à des récoltants qui sont en train de créer des structures pour devenir manipulants (c’est à dire producteurs de bouteilles, en jargon champenois).
Se livrant à des simulations, les comptables ont démontré que les exploitations menacées sont celles qui pour l’heure dégagent un excédent après remboursement des emprunts compris entre 0 et 25 000 euros. Une baisse d’un tiers du chiffre d’affaires par hectare (soit environ 25 000 euros) impacte directement le résultat du même montant, les charges d’exploitation en Champagne étant très peu variables selon les millésimes. (Les frais de culture en particulier sont très élevés, avec environ 20 000 euros par hectare dont 2000 euros de fertilisants et traitements phytosanitaires).
Ces constats ont été suivis de conseils pour permettre dès maintenant aux exploitations les plus menacées de survivre à cette crise annoncée : convoquer le comptable de l’exploitation le plus vite possible pour savoir dans quelle zone de danger on se situe, demander à la MSA le report des cotisations sociales, aux services des impôts et aux banques des étalements de dette fiscale et d’intérêts d’emprunt. Pour le Crédit Agricole, la filière champenoise, du fait de la crise, va connaître un besoin en fond de roulement de 1 milliard d’euros en 2010, et un besoin en financement de 500 millions d’euros, dont 63% pour les négociants, 24% pour les vignerons et 13% pour les coopératives.
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