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ne étude rapportée dans le magazine scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) établit que les bulles de champagne contiennent environ 30 fois plus de molécules exhaustrices de goût que le vin lui-même. Les bulles sont beaucoup plus qu'un peu de gaz carbonique en suspension. D'où l'importance d'un verre qui permette le développement des bulles pour profiter pleinement de tous les goûts du champagne. On rappelle que les bulles se forment dans les imperfections du verre. Il suffit de gratter le fond d'un verre trop lisse avec une fourchette pour voir se former les chères bulles. La méthode est un tantinet rustique, alors que certains fabricants de verre à dégustation ont étudié les schémas qui permettent aux égratignures au fond des flûtes de produire le plus de belles bulles.
Parmi les auteurs de l'étude, le Dr Gerard Liger-Belair déclare avoir été "obsédé toute [sa] vie par les bulles de champagne" : "Pour la toute première fois nous avons été en mesure de détecter la chimie fine du contenu gazeux qui est vraiment l'essence du champagne."
La découverte ne met pas seulement en avant le rôle tout particulier du verre dans la dégustation de champagne, elle permet également de mieux comprendre les implications de la "méthode champenoise" sur le résultat obtenu dans bouteille et d'améliorer ce dernier pour l'ensemble des vins effervescents.