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ace à la disparition programmée des droits de plantations dans le secteur viticole et des quotas dans le secteur laitier, en 2015, les professionnels ont demandé aux pouvoirs publics de proposer des instruments de maîtrise de la production dans la législation communautaire. Une réforme de la politique de qualité doit intervenir en 2010. En mai 2009, la Commission européenne a publié une communication dans laquelle elle expose ses pistes de réforme, sans toutefois proposer d'instruments de maîtrise de la production.Fromages et vins, particulièrement concernés par tout ce qui a trait aux appellations et indications géographique, ont fait front commun le 29 septembre, lors d'une table ronde au Parlement européen (PE) parrainée par le député Michel Dantin (PPE-FR) en présence du Président de la commission de l’agriculture du PE, M. Paolo De Castro (S&D-IT) et de M. Daniele Bianchi, membre du Cabinet de Mme. Fischer Boel. Un large panel d’organisations représentants les Appellations d’Origine (AO) et Indications
Géographiques (IGs) européennes était présent1. Tous leurs représentants ont insisté sur l’importance de la gestion du potentiel de production pour le développement et la valorisation de leurs produits, au delà de la gestion de la qualité à travers les cahiers des charges et la protection contre les usurpations. La question est d'importance comme l'a rappelé le représentant de la Confédération Espagnole des Conseils Régulateurs viticoles, citant l'exemple de la Rioja : « La libéralisation des droits de plantation en 2015 conduira inévitablement à des crises de surproduction. Rien que dans la Rioja, on pourrait assister à un doublement de la superficie plantée ».
S'appuyant sur les exemples des succès des appellations Champagne et Porto, qui reposent très largement sur le contrôle des volumes de production, les représentants des AO et IP ont appelé la Commission européenne à proposer à une modification de la législation communautaire qui leur permette de maîtriser leur production.
En conclusion, Paolo Tanara, Président du Consorzio del Prosciutto di Parma, a rappelé : « Nous ne sommes pas ici pour demander une aide spécifique, mais pour obtenir la mise en place d’outils nous permettant de gérer de manière harmonieuse le développement de nos marchés et de prévenir les crises. »
1 Etaient présents, des représentants de :
- CNAOL (Conseil National des Appellations d'Origine Laitières – France),
- CNAOC (Confédération Nationale des Producteurs de Vins et Eaux-de-Vie de Vin à Appellations d'Origine Contrôlée ),
- CECRV (Conferencia Española de Consejos Reguladores Vitivinícolas),
- Consorzio del Parmigiano Reggiano,
- Consorzio del Prosciutto di Parma,
- Federdoc (confederazione nazionale dei consorzi volontari per la tutela delle denominazioni dei vini italiani),
- IVDP (Instituto dos Vinhos do Douro e do Porto),
- AICIG (Associazione Italiana Consorzi Indicazioni Geografiche)
- OriGIn (Organisation for an International Geographical Indications Network)