L
a Confédération Nationale des Producteurs de Vins d'Appellations d'Origine Contrôlée (CNAOC) s'oppose à la proposition d’étiqueter la valeur énergétique sur le vin émanant de certains Etats de l'Union Européenne. Contrairement à la proposition de la Commission, qui prévoit une période d’évaluation et d’exemption de 5 ans pour l’étiquetage des calories sur les boissons alcoolisées, certains Etats-membres de l’Union européenne plaident pour un étiquetage obligatoire et immédiat. La CNAOC, dans un courrier au Premier ministre relayé par l’AGPV et lors d’un rendez-vous avec les membres du Ministère de l’agriculture et du Ministère de la santé, s’est vivement opposé à cette proposition. Elle soutient que l’étiquetage de la valeur énergétique des produits viticoles représenterait de nombreuses difficultés techniques et des surcoûts financiers. En effet, « Les spécificités de chaque terroir et de chaque méthode de production font que les vins sont très différents dans leur teneur en calorie d’une région à l’autre ». De plus, la CNAOC a mis en avant une étude commandée par la Commission européenne en 2005 sur l’impact des mesures d’étiquetage sur le consommateur. Cette étude montre que les consommateurs ne voient aucun intérêt à étiqueter la valeur énergétique sur le vin.
Le projet de règlement sur les denrées alimentaires contient d’autres mesures qui inquiètent la filière, notamment l’étiquetage de la liste des ingrédients ou le principe d’une taille minimum obligatoire pour les mentions obligatoires. Le vote final de ce règlement aura lieu au Parlement européen vers la fin du premier semestre 2010.
Le gouvernement français devrait prendre position le 30 septembre auprès des instances européennes. `
[ Source : CNAOC ]