Canada : controverse sur l'origine des vins en Colombie Britannique

aible production et hausse de la demande, l'équation ouvre la porte aux importations de vins en vrac et aux embouteillages locaux. L'Argentine ne s'en cache pas.
Si la reglementation n'interdit pas ces mouvements, les consommateurs canadiens, eux, demandent à être informés et réclament plus de lisibilité sur l'origine des vins. La presse canadienne se fait généreusement l'écho de l'indignation des amateurs qui découvrent que les vins figurant dans le rayon "BC Wines" (Vins de Colombie Britannique) du monopole canadien de distribution d'alcool dans la région doivent seulement être embouteillés  en Colombie Britannique, en vertu d'une stratégie d'étiquetage définie par le gouvernement provincial avec l'aval du gouvernement national. Les trois plus gros opérateurs du pays utilisent cette facilité qui irrite les consommateurs :"Si je veux un vin californien ou sud-africain, je vais le chercher directement dans son rayon. Quand on va dans le rayon "BC Wines" on veut du vin d'ici!", s'exclame-t- on à Vancouver.
Les professionnels sont aussi de la partie et mettent l'accent sur le discrédit que les trois opérateurs jettent sur le travail de l'ensemble des vignerons de Colombie Britannique, justement en quête de reconnaissance et d'authenticité : "C'est tellement difficile de prendre les producteurs canadiens au sérieux si on les autorise à tromper l'amateur de vin à ce point" a écrit Jancis Robinson, MW.
La presse s'est aussi fait l'écho du seul moyen de ne pas être trompé sur la marchandise : ignorer le rayon BC Wines et se fier au symbole VQA (Vintners Quality Alliance), qui identifie les vins nés, élevés et mis en bouteille dans la province.

[ Sources : The Economist ; The National Post ]