L
a cave de Florensac dans l’Hérault s’engage dans les énergies renouvelables. En partenariat avec la Aérowatt, société spécialisée dans la production d’énergie renouvelable, la coopérative, présidée par Thierry Coste, s’équipe d’une nouvelle toiture composée de 2000 m2 de panneaux photovoltaïques. L’investissement, qui se chiffre à 1,8M€, est entièrement pris en charge par Aérowatt, avec laquelle la cave a signé un bail de 30 ans pour la mise à disposition de sa toiture. En échange, la coopérative percevra un loyer de 21 000 € par an, à compter de la dix-septième année de production d’électricité. Les travaux sont en phase finale pour ne pas gêner l’activité de la coopérative au moment des vendanges, mais la validation par EDF n’interviendra qu’en novembre. Ce partenariat permet à la cave d’économiser des frais de réfection de toiture de l’ordre de 500 000 €. « C’est également très intéressant en termes d’image. Nous allons communiquer au caveau sur notre engagement dans la production d’énergies renouvelable avec un afficheur qui indiquera notre production d’électricité en temps réel. C’est également un axe de communication que nous allons développer auprès de nos clients à l’export qui sont très sensibles à ces aspects environnementaux », assure Sébastien Martin, le directeur de la cave. Yves Pull, le chargé d’étude d’Aérowatt pour le Languedoc indique qu’un autre projet est également bien avancé à la cave d’Aigues Vives dans l’Hérault ; plusieurs autres caves coopératives sont encore en phase d’étude. Trois conditions sont requises pour le démarrage d’un projet :
1) la cave doit avoir son propre projet viticole et ne pas envisager cet équipement pour combler ses déficits « C’est un engagement sur minimum 20 ans, il faut donc être sûr que la cave ne risque pas de disparaître ou de fusionner », précise Yves Pull.
2) une surface minimum de toiture de 2000 m2, une toiture peu pentue et différents autres critères techniques sont également requis pour que l’investissement soit rentable.
3) la volonté de la cave de communiquer sur cet engagement et de valoriser l’équipement en termes d’image. « C’est une technologie qui peut permettre aux coopératives d’éviter d’investir dans la réfection de leur toiture. Avec la crise actuelle, l’investissement dans le bâtiment n’est pas la priorité», estime Yves Pull.