E
ric Rosaz, délégué de la filière vin au sein de France Agri Mer, a annoncé le 17 juillet, qu’à la suite des demandes formulées par Eric Verdier, président de la confédération des coopératives vinicoles françaises, il allait être mis en place un groupe de travail pour, d’une part, rendre une conclusion sur le paradoxe de la situation actuelle des marchés de vins de table et de vins de pays (baisse des volumes et baisse des prix), et d’autre part travailler sur la demande de mise en place d’indicateurs de prix pour orienter les contrats de la filière du vin, à l’instar de ce qui a été décidé le 4 juin dernier pour le marché du lait. Eric Rosaz a d’autre part annoncé qu’une rencontre devrait avoir lieu entre les professionnels de la viticulture et le nouveau ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire le 29 juillet. France Agri Mer a confirmé que malgré le déficit de la campagne actuelle par rapport à celle de 2008 (-23% de sorties à fin juin pour les vins de table et –13% pour les vins de pays, rouges et rosés), les prix n’ont que peu augmenté en moyenne (respectivement +3% et +1%). Les sorties de fin de campagne (depuis le début juin) ont été plutôt stables, mais n’ont pas compensé le retard accumulé. Les reculs de ventes ont aussi touché les vins d’appellations, en particuler les rouges d’Aquitaine (Bordeaux compris) et les blancs de Bourgogne, au premier plan desquels les Chablis. Les seuls vins épargnés sont les rosés du Sud-Est et les vins d’Alsace. Pourtant, en appellation également, les prix ont peu augmenté, sauf en Vallée de la Loire, en particulier pour les blancs qui ont connu une pénurie, mais aussi le Beaujolais et les rouges d’Aquitaine.
Du côté des raisons apportées à ces baisses de volumes, on s’aperçoit que le marché de consommation français est plutôt stable sur la première partie de l’année (+1,3% en volume pour les vins tranquilles, +4,4% pour les vins effeverscents), et que les déficits de ventes viennent de l’exportation (-14,4% en valeur et 28,4% en volume). Quant aux importations de vins étrangers, elles sont en baisse de 5,5% en volume et en hausse de 1,5% en valeur. L’Espagne souffre le plus du retournement (-20% en volume et –24% en valeur), tandis que l’Italie perce au prix d’une baisse de ses prix (+37% en volume et +2% en valeur).