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our lutter contre la transmission du bois noir par le vecteur, il faut limiter la présence du vecteur – une sorte de cicadelle du nom de Hyalesthes obsoletus – en éliminant l’ortie ou le liseron des champs. Ce sont les recommandations du groupe de Travail National sur le bois noir coordonné par l’IFV. Comme pour la flavescence dorée, l’agent responsable de la maladie du bois noir est un phytoplasme – une sorte de bactérie sans paroi- qui vit dans les vaisseaux du liber. La transmission du phytoplasme à la vigne se fait de manière accidentelle lors de piqûres d’alimentation de la cicadelle Hyalesthes obsoletus. Cette dernière ne vit pas sur la vigne mais sur des plantes qui l’hébergent et notamment l’ortie et le liseron de champs. Il convient donc d’éliminer ces deux plantes pour contrer le développement de la cicadelle. Le travail du sol, comme par exemple le labour avant l’hiver, est aussi indiqué pour exposer les larves au froid qui va les tuer. En tout cas, il est déconseillé dans la mesure du possible, d’intervenir en période de vol de l’adulte (de fin mai à fin août), ce qui peut favoriser le déplacement de l’insecte et par conséquent la dissémination de la maladie. De même, le fauchage de l’enherbement lorsque les plantes hôtes sont présentes au sein même de la parcelle, et plus particulièrement dans le cas de l’ortie, favorise le déplacement du vecteur. Dans une stratégie de non recours aux herbicides, l’entretien mécanique des sols conjugué à des enherbements semés est la seule technique pour limiter la présence du liseron ou de l’ortie dans les vignes. Tous les détails des travaux de l’IFV sur ce sujet sont accessibles sur le site vignevin.com