Avoir 20 ans en Bourgogne, ne met pas le BIVB à l'abri de la tempête

quelques jours du renouvellement de ses membres et de la célébration de ses vingt ans, le BIVB (Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne) est interpellé par ses producteurs, qui craignent que le rapprochement entre les interprofessions de Bourgogne et du Beaujolais affaiblisse l'économie des appellations génériques bourguignonnes. Le rapprochement entre les deux vignobles auraient deux conséquences : les producteurs de Gamay, (Beaujolais Villages et Crus Beaujolais) auraient la possibilité d'utiliser les appellations de Bourgogne (Bourgogne passetoutgrains, Bourgogne Ordinaire et Grand Ordinaire...) et les producteurs de Chardonnay en beaujolais (200 ha ont été replantés récemment, soit l'équivalent de 20% de la production de Bourgogne Blanc) pourraient aussi utiliser les appellations Bourgogne et approvisionner les Crémants de Bourgogne. 

Selon le Syndicat des Bourgognes "le BIVB est clairement favorable à un Bourgogne 100% gamay provenant du Beaujolais et refuse de défendre un moratoire des plantations en blanc dans le Beaujolais". Pour les dirigeants du Syndicat, qui se sentent trahis par leur interprofession "la position du BIVB est incohérente car la communication de l’interprofession met en avant à juste titre le pinot noir comme cépage unique des Bourgognes rouges!" et ils ajoutent "nous ne cautionnerons pas ces dérives irresponsables (dérives soutenues du point de vue des vignerons par le collège des négociants) qui entraineront immanquablement des vignes en friche, et l’écroulement de la notoriété de la Bourgogne. Le paquebot BIVB se dirige tout droit sur l’iceberg Beaujolais au risque de noyer ceux qui ont payé leur billet!"

L'anniversaire du BIVB sera chaud et fiévreux, même si on y parle d'icebergs