Australie : l’industrie viticole redoute une hausse des taxes sur le vin

’industrie australienne du vin, dont les profits se sont érodés suite à la surproduction, fait le forcing pour convaincre le gouvernement fédéral de ne pas augmenter la taxe sur l’alcool dans les vins de la même façon que pour les bières et spiritueux.

Les dernières statistiques de l’AWBC (Australian Wine and Brandy Corporation) montrent que, si le volume des exportations de vin australien est resté relativement stable le mois dernier, le prix moyen du litre exporté a chuté de 13,6%. Touchés par la crise, les consommateurs britanniques et américains, qui constituent le gros de la clientèle de l’Australie, se rabattent en effet sur des vins moins chers souvent expédiés en vrac. L’AWBC incrimine la hausse des taxes en Grande Bretagne pour expliquer, en partie, la baisse des ventes en bouteilles. Les ventes de vins australiens en vrac à l’exportation ont progressé de 70 millions de litres le mois dernier alors que les vins en bouteilles ont perdu 76 millions de litres.

Le marché domestique est également touché par la surproduction australienne. Les chiffres récents fournis par Nielsen montrent qu’en mars dernier, le montant des ventes a baissé pour la première fois depuis 4 ans. La Fédération des Winemakers australiens estime à $630 millions (350M€) les nouvelles recettes dégagées pour le Gouvernement par cette hausse fiscale sur les vins, mais chiffre à 5300 le nombre d’emplois qui seraient détruits, principalement dans les régions. “Nous ne réclamons pas de nouveaux avantages, nous souhaitons simplement que le régime actuel soit maintenu”, affirme Andrew Wilsmore, le directeur général de la Fédération qui ajoute que l’industrie viticole australienne est confrontée aux plus graves difficultés économiques jamais rencontrées depuis 20 ans. « La taxe sur le degré d’alcool aurait un énorme impact sur les prix, notamment sur le prix des vins les moins chers comme les vins en vrac, qui contienne une quantité importante d’alcool par rapport au même volume de bière ».

Source : The Sydney Morning Herald