l n’est pas une région qui n’ait son vignoble en Italie. Du Nord au Sud, la vigne est intégrée aux paysages agricoles et l’oenotourisme, à son image, s’est développée avec l’agritourisme.
Dès 1965, l’offre agritouristique s’est organisée grâce à l’Association nationale pour l’agritourisme, l’environnement et le territoire, fondée par Simone Velluti Zati et destinée à promouvoir l’agritourisme (le mot est né à ce moment), les produits nationaux de l’oenogastronomie régionale, l’environnement (l’association est été labellisée « Association environnementale » en 1987), les paysages et la culture rurale. Agriturist est une confédération d'associations régionales et de Sections provinciales. L’association a contribué pour l’essentiel à la mise en place de la réglementation actuelle en agritourisme, notamment la loi du 20 février 2006, n°96, et des lois régionales qui stipulent des normes spécifiques. En 2003, Agriturist a fondé une « certification volontaire de qualité » qui est devenu en 2004 le label national de certification "Qualité Agriturist ». Aujourd’hui, Agriturist fournit à ses adhérents une assistance au niveau de l’organisation et de la promotion de leur offre agritouristique, et de l’information en ligne sur l’actualité réglementaire du secteur. L’association édite chaque année un guide national en italien qu’elle envoit à 12 000 professionnels, un magazine bimestriel "Agrituristi", un guide en allemand bi-annuel. Au quotidien, elle s’appuie sur son site agriturist.it et sur l'agence de réservation "Farm Holidays."
En 2001, l’activité agritouristique en Italie comptait 10000 sites. C'est le Trentin-Haut Adige qui arrivait en tête, avec (2.500 lieux d’accueil), talonné par la Toscane (2.100), et loin derrière, la Vénétie (avec 730 sites d’accueil). En 2002, quelques 11.500 sites agritouristes représentaient un chiffres d’affaires de 700 millions d’euros. En 2004 ils étaient 13 500. L’Italie a passé la barre des 15 000 en 2005, avec un équilibre des forces confirmé sur la suprématie de la Toscane (3527 exploitations) et du Trentin-Haut Adige (2639 exploitations) et une part significative des revenus de la région issue de l'agritourisme pour la Vénétie, l'Ombrie, la Lombardie, le Piémont, la Campanie, l'Emilie Romagne et la Sardaigne. La croissance de l’offre s’est poursuivie ; elle était de 5 % en 2008 par rapport à 2007, alors même que l’agritourisme ressentait les effets de la crise dès juillet 2008 côté demande, avec des réservations en recul de 5% par rapport à 2007 (là encore avec des écarts importants selon les régions).
Le top 10 des destinations agritouristiques italiennes montre le succès des destinations proches des villes d’histoire et d’art, qui sont la spécialité de la Toscane, de l’Ombrie, des Marches et de la Vénétie. Pour entrer dans le détail, la Toscane gagne sur tous les tableaux avec le succès des fermes de la région du Chianti côté Sienne et des destinations côtières également très prisées (la région de Grosseto ; Livourne). L’attrait de la mer a joué pour le tourisme agricole des Pouilles (Salento et Gargano). L’effet ville d’art et d’histoire a permis à l’Ombrie d’enregistrer d’excellents résultats entre Pérouse et Assise. La Vallée d’Aoste et le lac de Garde (côté Vérone, plus que Brescia) figurent également au top ten, ainsi que la Sicile et la Lombardie, régions qui ont beaucoup investi dans le développement de l’agritourisme ces dernières années.
En 2007, 25% des agritouristes étaient étrangers, d’après les chiffres du gouvernement, âgés pour 55% d’entre eux de 18 à 35 ans. Pour répondre à la demande d'un public jeune et d'une clientèle familiale, la pédagogie intègre les programmes de détente, notamment par le biais de quelques 450 entreprises réparties à travers l’Italie, fermes pédagogiques dont plus de la moitié pratique l’agriculture biologique. Très présente dans le Nord de l’Italie, cette offre pédagogique a par exemple remporté un franc succès en Emilie-Romagne. La province enregistre le plus forte progression d’accréditation de fermes didactiques, suivie par le Trentin (30 entreprises).
Le renouvellement de l’offre agritouristique en général, et oentouristique en particulier, à la lumière des demandes du public était le fil directeur des réflexions du dernier AgrieTour, le salon national de l’agritourisme, qui s’est tenu à Arezzo du 14 au 16 Novembre 2008.
A l’échelle européenne, l’Italie, l’Espagne et la France ont engagé un plan de sortie de crise concerté pour le secteur touristique. Lors du dernier salon international de l’offre touristique française, Rendez-Vous en France, le mercredi 1er avril dernier à Paris, Michela Vittoria Brambilla, secrétaire d’Etat italienne chargée du tourisme, Joan Mesquida Ferando, secrétaire d’Etat espagnol chargé du tourisme et Hervé Novelli, secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, ont rencontré un groupe de tour-opérateurs afin d’étudier avec les professionnels les meilleures façons de coordonner leurs offres touristiques et de proposer un produit combiné à destination des marchés émergents. Il s’agit d’encourager une promotion commune des trois destinations avec la « création de produits touristiques thématisés favorisant les déplacements entre les trois pays ».
[sources : agriturist.it ; gustiegusto.it ; lhotellerie-restauration.fr ; lefigaro.fr]
L'Italie, fille aînée de l'Oenotourisme
Par Vitisphere Le 22 avril 2009
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