n tournée de promotion sur les marchés asiatiques, entre Shanghai et Tokyo, les producteurs néo-zélandais espèrent compenser sur ces derniers les difficultés qu'ils rencontrent sur les marchés européens et leur marché domestique.
D'après les chiffres rendus publics le 7 avril dernier par l'OIV, la consommation des Européens et des Néo-Zélandais continue de décroître. La baisse de la consommaiton, couplée à celle du pouvoir (ou du vouloir) d'achat en temps de crise, orienterait d'ores et déjà les cours à la baisse, notamment pour les vins de Nouvelle Zélande, a précisé Phil Gregan. "Les vins de Nouvelle-Zélande sont contraints de revoir leurs prix à la baisse ; le prix moyen de la bouteille de vin néo-zélandais en Grande-Bretagne est de 15 $, mais les nouveaux entrants arrivent à des prix inférieurs à dix dollars. Le marché est très incertain, nous ne savons pas comment il va évoluer par la suite."
Pour le propriétaire de Gibbston's Chard Farm, Rob Hay, le haut de gamme a souffert, en particulier sur les marchés américain et britannique, où il exporte 10 % de sa production chaque année. "Nous avons ajusté nos prix de 5 à 10 %. J'ai bon espoir que les gens ont toujours de l'argent pour acheter du vin, surtout maintenant qu'il est moins cher et présente un meilleur rapport qualité-prix."
La consommation néozélandaise de vin aurait baissé de 4,8 % en 2008, passant à 874 000 hl, contre 918 000 en 2007. La consommation mondiale aurait décliné de 0,8 % passant de 245 millions d'hectolitres à 243 millions d'hectolitres. Pour autant, la Nouvelle-Zélande se porte encore très bien à l'export, contrairement au voisin australien. D'après l'OIV, la part du marché mondial du vin détenue par l'Australie et la Nouvelle-Zélande aurait perdu un point, de 10 % en 2007 à 9 % en 2008 ; cette baisse est menée par l'Australie, pénalisée par sa monnaie et de faibles disponibilités : les exportations australiennes ont perdu 12 % en volume, à 702 millions de litres et 11 % en valeur, à 2.66 milliards de dollards australiens (soit environ 1,4 milliards d'euros). Particulièrement dynamiques à l'export, les Néo-Zélandais doivent conquérir. Pour Rob Hay, ce sera en direction du Canada, alors que les marchés émergents retiennent l'attention d'un nombre croissant d'opérateurs.
"Dans ce contexte, les opportunités de développement sur le marché asiatique sont réelles, mais elles supposent de consentir de lourds investissements. Mais les marchés de Singapour, de la Corée du Sud et de la Chine ont été particulièrement dynamiques en 2008", explique Phil Gregan avant de laisser la parole aux producteurs : "Le marché est indiscutablement plus dur et plus concurrentiel. De bonnes relations avec nos distributeurs et importateurs vont être un avantage crucial cette année", a commenté le producteur Howie Hinton. Autre facteur encourageant : le dollar néo-zélandais qui revient à un équilibre d'échange plus favorable à l'export. D'où la tentation d'ouvrir de nouveaux débouchés, notamment en Chine : "Conquérir de nouveaux marchés n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus impossible. Cela veut juste dire qu'il faut travailler plus et mieux."
[ Source : stuff.co.nz ; Southland Times ]
Conjoncture : la Nouvelle-Zélande lance l'offensive asiatique pour maintenir la croissance à l'export
Par Vitisphere Le 15 avril 2009
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