Q
uelles sont vos chantiers prioritaires pour votre entrée en fonction ?
Après le travail mené depuis les années 1980 pour l’identification des parcelles, et leur affection aux différentes gammes de vins, les vignerons de Plaimont ont défini trois axes de recherche, dont je vais être en charge. D’une part, nous mettons en place un système baptisé Geowine d’utilisation des images satellites pour l’étude de nos parcelles. Deuxièmement, nous mettons en place des stations météorologiques dans tout le vignoble pour affiner notre démarche d’agriculture raisonnée. Enfin, nous travaillons sur la biodiversité, à la fois en menant des recherches sur les levures indigènes, et en identifiant des parcelles contenant des souches ancestrales de vigne. Ces recherches sont fructueuses, puisque sur certaines de ces parcelles, nous n’avons pas deux fois la même souche génétique, et seulement un minorité des cépages trouvés sont déjà connus.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le futur dispositif Geowine ?
C’est un projet financé par l’Europe, qui vise à déterminer les variables pertinentes pour qualifier un vin, et notamment tous les « géoidentifiants », tout ce qui est lié au positionnement de la parcelle dans son milieu. Ceci nous permettra d’une part, grâce à des photos infrarouges par satellites, de déterminer en cours de millésime, grâce à l’étude du comportement des parcelles vis à vis du stress hydrique, dans quels assemblages les raisins des parcelles seront utilisés. Tout ce travail technique sera ensuite répertorié dans une étiquette apposée sur les bouteilles de vin. Cette étiquette contiendra un code que le consommateur pourra photographier, et interpréter ensuite grâce à un portail géoinformatique sur internet. Ceci nous permettra d’offrir à la fois plus de traçabilité et plus de transparence à nos clients.