Pernod-Ricard vend le cognac Bisquit au sud-africain Distell pour 31 millions d'euros

e numéro un mondial des spiritueux poursuit son programme de cession d'actifs, dont l'objectif est de générer un milliard d'euros en tout, afin de réduire sa dette. Le rachat de la vodka Absolut pour 5,6 milliards en mars 2008 a en effet projeté le montant de la dette de Pernod Ricard à près de 13 milliards d'euros au 31 décembre 2008. Après les cessions pour accord de la Commission européenne (cession des marques qui menaçaient la libre concurrence sur le marché des spiritueux si elles étaient restées aux mains du groupe Pernod Ricard à l'issue du rachat de Vin&Sprit)  pour un montant total proche de 100 millions d'euros, il a fallu voir plus grand et envisager d'abandonner des marques plus recherchées, ou appartenant d'une manière ou d'une autre à l'histoire du groupe. C'est le cas du Cognac Bisquit, racheté par Paul Ricard en 1965, bien avant la fusion avec Pernod. Pernod Ricard cède la marque et les stocks pour 31 millions d'euros au leader sud-africain de la production de vins et spiritueux Distell. La cession ne concerne cependant ni les vignes à Cognac, ni le domaine de Lignères, qui restent la propriété de Pernod Ricard.

Le groupe a fait savoir qu'il n'était pas question de brader ses marques historiques ; on l'a déja vu près de céder des références emblématiques comme Byrrh ou Cinzano et y renoncer, faute d'un prix proposé satisfaisant. Le calendrier du plan de cession d'actifs n'est ni bouclé ni minuté : le groupe a indiqué que le processus n'était pas à quelques mois près puisqu'il n'a aucune dette à rembourser avant 2010. Mais il faudra d'autres ventes pour atteindre le milliard d'euros, murmure-t-on en coulisses et au Figaro : le groupe aurait confié des mandats de ventes pour le bourbon Wild Turkey et les vignobles espagnols Bodegas y Bebidas, dont il espère tirer un bien meilleur prix, notamment parce que ces produits bénéficient d'une portée internationale en terme de distribution comme de renommée (le Figaro estime que le groupe Pernod Ricard compte sur 200 à 300 millions d'euros pour chacune de ces marques).