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uel est l'ingrédient d'une réussite à l'export pour les vignerons de l'Ouest audois ? "Des cépages coca-cola", répond Laurent-Emmanuel Migeon, directeur général du groupement EVOC, qui unit l'UCCOAR à plusieurs coopératives de l'Ouest audois (pour lire notre brève sur cette union, cliquez ici). Evoc veut faire « du cousu main industriel pour le développement international » et travailler une gamme de vins de cépages produits et distribués à grande échelle. A l'heure actuelle, le groupe vend 80 % de sa production en France. Pour le directeur général d'Evoc, la priorité est à la conquête à l'export, qui passe par la production en masse de vins de cépages positionnés à moins de 2 euros sur les linéaires des hard discounts et de la grande distribution.
Côté production, il faudra s'adapter, mais l'existant s'y prète, selon Laurent-Emmanuel Migeon. Les rendements seront poussés au-delà de 70 Hl/ha : "Nous avons un vignoble de cépage qui supporte ces rendements et bien au-delà. (...) Il faudra d'abord, faire des cépages plus productifs, en clair produire plus pour que ça coûte moins. Développer les cépages rosés et s'appuyer sur l'existant commercial à travers le navire amiral qu'est l'Uccoar."
Pas d'AOC au sein d'Evoc ? Bien sûr que si, en particulier en rosé : « Nous possédons un rosé qui peut se vendre toute l'année et de plus nous constatons une croissance à deux chiffres sur le rosé en Hollande ou en Allemagne », dit encore Laurent-Emmanuel Migeon.
La taille du groupe devrait également optimiser la valorisation des vins d'Evoc « le renforcement des structures commerciales du groupe permettra d'internaliser plus de valeur ajoutée », conclue Laurent Emmanuel Migeon.
[ Source : la Dépêche ]