Le conseil d'administration de l'AFICAR, réuni le jeudi 11 septembre 2008, a voté la dissolution de l'établissement public. Le conseil d'administration (présidé par l’Ancien Ministre de l’Agriculture Philippe Vasseur) a constaté que les conditions de financement de l'AFICAR, prévoyant une participation financière de la profession agricole complémentaire à celle versée par l'Etat, n'étaient pas réunies à l'échéance fixée lors du conseil d'administration du 8 juillet dernier pour préparer le projet de loi de finances 2009 du ministère…» C’est par ce communiqué de presse laconique que le Ministère de l’Agriculture a annoncé la fin de l’AFICAR. Pas de surprise. Cette dissolution confirme le diagnostic établi au mois de juin 2008 par le Sénat, qui dans son rapport d'information consacré à l'AFICAR, avait alors souligné « l'envergure très limitée des actions entreprises par l'agence et l'impossibilité de mobiliser des partenariats financiers extérieurs substantiels, en provenance notamment des organisations professionnelles agricoles ».
Créé en mai 2006, par D Bussereau, alors ministre de l'Agriculture, l'agence avait "pour but de promouvoir une image positive, dynamique et innovante de l'Agriculture". L'AFICAR (Etablissement Public Industriel et Commercial) a été doté de 1,3 millions d'euros à sa création.
Cet échec supplémentaire repose la question de la communication agricole, terre de mission pour une multitude de "machins" (comme aurait dit Ch. De Gaulle !) : Ministère de l'Agriculture, SOPEXA, UBIFRANCE, les Offices Agricoles (Vinifhlor pour le vin), INAO, les interprofessions, les syndicats de producteurs, les structures de promotion au niveau des régions, des départements parfois des cantons... Et pourtant dans ces structures, on y trouve des hommes et des femmes, motivés, compétents, actifs... C'est un problème d'organisation, de répartition des taches, de gestion des priorités ...
Le fiasco de l'AFICAR, censée "apporter une réponse au divorce entre les citadins et les agriculteurs", aura, c'est sûr, un effet contraire !