Spiritueux premium et champagne : le duo gagnant des résultats annuels de Pernod Ricard

ernod Ricard a annoncé ses résultats pour l'exercice 2007/2008 avec un chiffre d’affaires annuel en hausse de 2% à 6 589 M€ (hors droits et taxes). Le groupe attribue ce résultat global à une très dynamique croissance interne (+9%), contrariée par un effet devises de -5% et un effet périmètre de -2%. 
La croissance interne est dopée par la hausse de la rentabilité opérationnelle née de la mise en oeuvre d'une stratégie "valeur", qui repose sur une prepiumisation de la gamme, assortie d'une hausse des prix. Les marchés ont tous bien réagi à cette stratégie, en particulier les pays émergents (+22%). Les marchés occidentaux sont eux aussi en progression soutenue. Le résultat opérationnel marque une progression globale de +13%. Le groupe est particulièrement attentif à la progression de ses marques-phares, son Top 15 (+11%) (cf tableau ci-dessous), orienté à la hausse, notamment grâce à la croissance des spiritueux premium (+14%).
Patrick Ricard parle d'une "année remarquable pour Pernod Ricard, avec notamment la forte progression de l’activité et de la rentabilité et la réussite de l’acquisition d’ ABSOLUT VODKA.
Malgré un environnement général plus difficile, la force de notre portefeuille et de notre réseau mondial de distribution, ainsi que le succès attendu de l’intégration d’ABSOLUT VODKA, doivent nous permettre de poursuivre la forte croissance de notre activité et de nos profits." L'examen du Top 15 permet toutefois de constater que l'activité vin n'est pas la plus dynamique au sein du portefeuille de Pernod Ricard, loin s'en faut. L'exception : les deux marques de champagne du groupe, et plus particulièrement de Mumm, au succès duquel le communiqué de presse attribue la progression du resultat opérationnel en France (+11%), avec le soutien des beaux chiffres de Ballantines et Chivas Regal. Aucune progression négative côté vin pour Pernod Ricard, cependant. Les chiffres de progression de la marque australienne Jacob's Creek et néo-zélandaise Montana, sont toutefois remarquables dans un contexte économique et monétaire particulièrement préjudiciable à la production australienne.