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our Bernard Hébrard, conseiller technologique Vinitech, « les contraintes culturales, environnementales et qualitatives imposées au vignoble amènent les constructeurs à s’intéresser à nouveau au travail de la vigne, et à rechercher des solutions"…
1) Au vignoble, le désherbage recule, le travail du sol revient avec des améliorations sensibles, dans le fond, sous le rang, avec profondeur et dévers parfaitement maîtrisés. Le fauchage interceps s’affine et s’associe à d’autres outils. La projection des fongicides et des herbicides s‘adapte à la quantité de biomasse à traiter.
2) Les process de vinifications. À la charnière entre la vigne et la cave, le tri de la vendange réalise un grand bond grâce à l’imagerie et à l’automatisme. Cela est très qualitatif. La filtration, notamment des bourbes, fait encore des progrès.
3) Dans le chai, les savoir-faire œnologiques progressent dans plusieurs domaines : la maîtrise des gaz dissous dans les vins, le contrôle de levures de contamination, la maîtrise de l’hygrométrie des caves, la réactivation des levures et l’utilisation des produits œnologiques, le contrôle des protéines instables dans les blancs, les rosés et leur élimination précise, la rénovation des fûts sans démontage et sans produits chimiques, ou encore la surveillance facile des creux et des surfaces de vin au contact avec l’air dans les barriques « bonde dessus ».
4) Le conditionnement et la présentation des vins. Les verriers font des offres nouvelles sur les petites bouteilles. Les cartonniers proposent de nouveaux produits d’emballage, de présentation et d’expédition des bouteilles de vins.
5) Le respect de l’environnement est de mieux en mieux pris en compte. Les quantités d’intrants diminuent. On trouve des propositions intéressantes dans les traitements « mixtes » d’effluents viticoles et vinicoles.
6) L’utilisation de l’informatique « in situ », couplée à un ordinateur se développe. Les saisies et la consultation « nomades » sont arrivées dans les chais et permettent de travailler à distance.