Australie : Mauvaise passe pour l’industrie du vin

’industrie australienne du vin traverse à nouveau une période difficile, liée à la conjugaison de différents facteurs.

Les problèmes d’irrigation restent un défi majeur pour les producteurs australiens. Selon l’Association des producteurs de Riverland, près de 60% des producteurs de ce bassin viticole, parmi les plus importants du pays, pourraient jeter l’éponge du fait des difficultés de production dans cette région et notamment de la sécheresse qui pourrait encore s’aggraver dans les prochaines années. « Dans les tous prochains mois, les viticulteurs seront informés sur leur allocation d’eau d’irrigation pour la saison 2008-2009. Compte tenu du niveau critique des ressources hydriques, il est à craindre que cette allocation n’augmente pas par rapport à l’an dernier. Et dans certains cas, elle pourrait même diminuer. Il est fort possible que ce manque d’eau persiste dans les années à venir. Les producteurs doivent donc trouver des modèles alternatifs de production ou de conduite du vignoble », estime Samantha Hellams, directeur général de Grape and Wine Research and Devlopment.

Ces difficultés de production se conjuguent avec des contre-performances commerciales : les exportations de vins australiens s’essoufflent avec une baisse de 13% en volume et 12% en valeur sur un an à fin juillet 2008. Enfin pour ajouter à la difficulté du moment, les producteurs australiens de vins blancs voient affluer sur le marché domestique des vins blancs néo-zélandais à prix cassés, conséquence de la récolte pléthorique en Nouvelle Zélande en 2008. Les importations de vins néo-zélandais ont été multipliées par quatre en un an, atteignant 20,5 millions.