a Cour d'Appel Fédérale de Chicago vient d'infirmer une jurisprudence datant d'août 2007 et d'imposer à nouveau que les acheteurs de vins, professionnels comme particuliers, rencontrent les vendeurs face à face avant toute commande par téléphone ou sur Internet. La jurisprudence s'adresse aux résidents de l'Etat de l'Indiana. Le but de cette exigence est d'empêcher les mineurs de contourner l'interdiction légale d'acheter de l'alcool avant 21 ans. Cet argument l'a emporté sur l'argument juridique qui avait motivé la décision d'août 2007, selon lequel "le préalable de rencontre en face à face est un obstacle à la concurrence des domaines situés dans d'autres Etats."
La décision du juge a été saluée par les organisations de cavistes et les distributeurs qui souffrent de la concurrence de la vente directe et de la vente en ligne. Du côté des producteurs, on est moins séduit, au moment même où la réputation des vins de l'Indiana est de plus en plus flatteuse. Charles Thomas, qui dirige le Chateau Thomas à Plainfield, a déclaré que "des consommateurs qui auraient commandé par téléphone ou par Internet n'achèteront vraisemblablement pas s'il leur faut venir au domaine. Ils me diront qu'ils n'ont pas le temps de venir à Plainfield et qu'ils vont acheter un autre vin à la place." Les défendeurs se demandent à présent s'ils feront appel devant la Cour Suprême.