a production néo-zélandaise de vin, est supérieure de 39% à celle de 2007, avec 285 000 tonnes de raisins, grâce à des conditions météorologiques idéales. Producteur majoritaire en vins blancs, la Nouvelle Zélande profite de la belle image du Sauvignon à l'étranger ; la récolte de Chardonnay est en baisse par rapport à l'an dernier. Les Kiwis ont un objectif : atteindre le milliard de dollars sur leur marché de l'export cette année.
Ils se demandent cependant déjà qui va acheter tout ce vin en plus... Pour les petits producteurs, la demande domestique en hausse devrait suffire à absorber cette récolte exceptionnelle. Mais pour les moyens et grands producteurs, l'effort va se porter sur l'export, annonce le directeur marketing de l'association des vignerons néo-zélandais, Chris York. La répartition entre consommation et export est de 35 / 65 % ; elle devrait rester stable compte tenu de la hausse de la demande domestique. Mais à l'export il faudra bien choisir ses pistes de développement : "La Chine est un marché stimulant. Mai il ne s'agit pas seulement de mettre du vin sur les étalages : ce qui nous intéresse, c'est que nos vins se vendent au consommateur final pour péréniser la relation avec nos acheteurs. Le marketing du vin est une matière dure et complexe. La concurrence des Français nous éclaire : les Français ont de l'avance sur tout le monde grâce à l'histoire, à la tradition. Pour le consommateur, ce qui est Français doit être bon et surtout, il est de bon ton d'être vu en train de boire du vin français. Nous souhaitons suivre cette piste. Nous allons développer notre promotion sur Shanghai. Beijing a la population, mais Shanghai a l'argent et les meilleurs restaurants, ceux où une clientèle aisée veut être perçue comme sophistiquée, un verre de vin à la main. Nos recherches nous ont montré que notre production de Sauvignon ne sera pas au top pour convaincre le consommateur. En effet, par la transparence du verre, on identifie facilement un vin rouge. un vin blanc peut être confondu avec l'eau, or une clientèle néophyte tient moins au goût qu'à être vue." Comment compensera-t-on ? "Avec beaucoup d'écrits sur l'étiquette. Car apparemment, sur ce marché, beaucoup d'écriture sur l'étiquette indique que le vin a un prix élevé. Et surtout nous ferons des efforts de pédagogie et attendrons patiemment que notre clientèle forme son goût. La qualité de nos produits l'emportera alors."