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algré la recommandation du gouvernement, qui, dans son plan de modernisation de la viticulture, préconise la création d’une interprofession nationale pour les vins sans indication géographique, le négoce, par la voix de son syndicat l’AGEV, reste toujours fermement opposé à cette idée. « Comme le prône le plan, nous sommes favorables à une gestion décentralisée où chaque bassin gère l’ensemble de la production régionale y compris celle des vins sans IG. Il existe au niveau national un syndicat des vins de vignobles tout désigné pour définir le cahier des charges. Il n’est pas justifié de créer une interprofession nationale uniquement dédiée à ces vins sans indication géographique, dont la promotion passera essentiellement par les marques. Ce serait coûteux et redondant avec les interprofessions de bassin », argumente Louis-Régis Affre, le délégué général de l’AGEV (Association générale des entreprises viticoles). «Nous sommes en revanche pour la mise en place d’une instance de concertation nationale, qui pourrait naître d’un rapprochement entre le Cniv et l’Anivit, où production et négoce pourraient discuter de l’ensemble des sujets d’intérêt national : les vins sans IG, mais également les Crémants ou encore les programmes de recherche.»