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e constat est lucide mais serein, au Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). Frederic Dupray, qui y dirige les études économiques, annonce des chiffres à relier à une conjoncture morose, qui, selon lui, n'atteint pas les fondamentaux du marché du vin en Bourgogne : "On estime que le premier trimestre 2008 a vu un déclin de 4 à 5 % des commandes en volume et une hausse des prix du même ordre. Nous nous attendions à ce déclin en volumes après deux années de forte croissance et nous avons de toute façon de très petits stocks, ici, en Bourgogne." Pas de quoi s'inquiéter, donc, pour le BIVB, si les ventes marquent ce palier après deux années de hausse des prix dans un contexte où la demande est de toute façon très supérieure à la production.
Dans un courrier à ses clients, la maison Albert Bichot note également le début d'un ralentissement des ventes après deux années de performance remarquable et identifie trois causes : l'euro fort, la hausse des prix de la récolte 2007 et la morosité économique ambiante qui touche ses clients.
L'euro a gagné 16 % contre le dollar sur les 10 derniers mois. Frédéric Dupray déclare que les ventes en direction des Etats-Unis ont pâti de la hausse de l'euro, tandis que celles en direction de la Grande Bretagne ont souffert du déclin de la livre et d'une situation économique "pas brillante" Outre-Manche.
[ Source : Reuters UK et E-lettre Albert Bichot via Vitisphere]
