D
ans la guerre que se livre le syndicat des vins de pays d’Oc et la Fédération régionale des caves coopératives, le syndicat vient de gagner une manche.
Le conflit remonte au mois de mars, lorsque la Fédération régionale des caves coopératives a appelé ses adhérents à ne plus payer les CVO aux interprofessions régionales afin d’accélérer le projet d’interprofession unique. Suite à cet appel, 25 caves coopératives ont bloqué une partie de la redevance au syndicat des vins de pays d’oc, lequel a refusé en retour d’effectuer les prélèvements pour les agréments. Quatre coopératives ont donc porté l’affaire devant les tribunaux en demandant un jugement en référé. Le tribunal a rejeté le référé, mais n’a pas tranché sur le fond. Contrairement aux autres interprofessions, InterOc ne prélève aucune CVO auprès des producteurs. La contribution des producteurs au budget d’InterOc s’effectue sous forme d’abondement du syndicat au budget communication de l’interprofession.
La Fédération est donc revenue sur son mot d’ordre, informant ses adhérents que le boycott des CVO ne pouvait s’appliquer aux vins de pays d’Oc, mais il est maintenu pour les autres interprofessions (CIVL et CIVR).
NB : nous parlons de la Fédération Régionale de caves Coopératives du Languedoc-Roussillon dans le bras de fer qui l'oppose au syndicat des vins de pays d'Oc. Il convient cependant de noter que l'ensemble des fédérations de la région ne participent pas au mouvement. En effet, la Fédération des Pyrénées-Orientales, par la voix de son Président Jacques Radondy, s'est désolidarisée du mouvement de bloquage initié par Boris Calmette, dès le début de celui-ci, pour les AOC du Roussillon et son Interprofession le CIVR. Le CIVR a donc pu encaisser normalement les CVO non seulement des caves coopératives des Pyrénées Orientales, mais également des Caves coopératives de l’Aude produisant des Vins Doux Naturels.
Merci à Jean-Louis Salies, président du CIVR, pour ces précisions.