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in 2006, les responsables professionnels et les observateurs de la filière vin attendaient avec inquiétude et impatience le nombre de dossiers d’arrachage, déposés avant le 31 décembre pour pouvoir bénéficier des primes d’arrachages. Bien que les résultats soient encore provisoires, les demandes ont diminué sensiblement en Languedoc-Roussillon et en Aquitaine par rapport à l’année précédente. En 2006, les deux plus grandes régions de production française ont arraché environ 14 600 ha. En 2007 les intentions d’arrachages de ces deux régions sont comprises entre 12 et 12 500 ha ! La répartition des demandes d’arrachages par région Dossiers déposés au 31 décembres 2006. Certains dossiers incomplets seront pris en compte, mais d’autres dossiers non conformes seront ajournés. Ces chiffres ne sont pas définitifs.

Dans le Bordelais, responsables politiques et professionnels ont conçu et voté un plan anti-crise prévoyant notamment un arrachage de 10 000 ha sur 3 ans. Pour cela, les primes d’arrachages versées par Bruxelles sont complétées par l’Interprofession pour atteindre 15000 euros en 2006, 12000 euros en 2007 ! L’objectif de 10 000 ha paraît inaccessible, puisque moins de 2900 ha ont été arrachés sur les 2 premières campagnes ! En Languedoc-Roussillon, le contrat Etat-Région comprend aussi un complément sur les primes d’arrachages en fonction de critères techniques, économiques, environnementaux… Mais l’arrachage massif attendu par la Commission Européenne, et parfois par certains professionnels ne se déclenche pas. « Arracher, est un traumatisme, un constat d’échec difficile à admettre…» reconnaissent les représentants des vignerons En 2007, le vignoble français perdra moins de 2% de sa surface. Une aussi faible diminution a peu d’influence sur le potentiel de production. Les
partisans de l’arrachage pensent que la réforme de l’OCM, dont les nouvelles règles ne seront pas connues avant le deuxième semestre de l’année, rendra obligatoire la réduction des surfaces en vigne. Les
optimistes constatant la croissance de la consommation mondiale de vin, l’augmentation des échanges internationaux espèrent qu’en répondant aux attentes et aux besoins des nouveaux consommateurs de vins, il est possible de maintenir toutes les surfaces en vigne…