Charentes : Naissance d’une nouvelle interprofession vitivinicole

e premier conseil de la toute nouvelle interprofession des vins, moûts et alcools des Charentes s’est tenu cette semaine, mettant en place un bureau de 8 membres, présidé par le négociant-vinificateur Hervé PoglianiCette nouvelle instance s’occupera de tous les produits issus de la vigne qui ne sont ni cognac, ni pineau des Charentes, tous deux possédant déjà leur interprofession. « C’est la création du Conseil de bassin, qui nous a incité à nous constituer en interprofession pour être représentés au sein de cette instance » argumente Hervé Pogliani.. « Nous défendrons les intérêts des opérateurs qui produisent des vins, des moûts, des jus de raisin, des alcools autres que le cognac ». Premier cheval de bataille : les rendements. "Nous avons obtenu, que dans le cadre de l’affectation parcellaire que nous allons mettre en place, les viticulteurs produisant des vins de table puissent aller jusqu’à 130 hl/ ha pour les vins de table, le surplus étant affecté à des usages industriels : moûts, jus de raisins, vin de base pour les mousseux…C’est le seul moyen pour nous de rester compétitifs sur le marché des vins de base pour mousseux par rapport à nos concurrents italiens qui eux, n’ont pas de limite de rendement. » Le principe de cette interprofession, regroupant une très grande diversité de produits, pose cependant problème : il n’est pas prévu dans les textes. « Nous sommes en discussion avec le ministère pour faire changer la réglementation. La production de vin en Charentes souffre du succès actuel du cognac. « Nous produisions 2 millions d’hl dans les années 2000, l’an dernier nous n’avons fait que 300 000 hl et cette année nous ne devrions pas dépasser les 100 000 hl. » reconnaît Hervé Pogliani.