La Bourgogne veut doper ses ventes de vins rosés

vec 15 500 hl produits en 2005, dont 2 500 pour le crémant, les vins rosés ne représentent qu’1% de la production en Bourgogne. Mais leur part ne devrait pas rester confidentielle à l’avenir tant leur potentiel de développement paraît grand dans cette région touristique. “Les rosés de Bourgogne sont absents des cartes des restaurants de la région. Les viticulteurs ont de fortes demandes en rosés en vente à la propriété et ont commencé à en faire, explique Xavier Jungmann, responsable du pôle marché et développement au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne. Le marché local existe mais reste peu exploité alors que nous avons la capacité de production”. Portés par la bonne santé du marché, les rosés de Bourgogne sont en progression : +80% de sorties de chais en 5 ans, +10 % de bouteilles en linéaires en grande distribution sur un an à fin juin 2006 selon le BIVB. Le Mâcon rosé, à base de gamay, serait, après Bordeaux clairet, l’AOC la plus demandée par référence au-delà de 3 euros la bouteille, selon l’interprofession (+20,6 % de ventes en grande distribution sur un an au 13 août 2006). A côté du Mâcon rosé figurent aussi le Marsannay et surtout les Bourgognes génériques (46% des volumes), des rosés plus “vineux” ayant plus de corps. “Les rosés de Bourgogne ne sont présents que dans 20% des points de vente en grande distribution, essentiellement sur la région, note Xavier Jungmann. Si chaque grande surface vendait juste une référence de nos rosés, nos ventes seraient multipliées par quatre. Nous avons récemment organisé un séminaire sur les rosés qui a eu beaucoup de succès. Les producteurs qui hésitaient encore à faire du rosé vont probablement franchir le pas”. Le BIVB a intégré un verre de rosé dans ses visuels et appelle à la création d’un syndicat spécifique sur le modèle de l’UPECB pour les crémants de Bourgogne.