2 400 hectares de Champagne touchés par la grêle

ans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 juillet, un violent orage de grêle a touché 35 communes dans un couloir d'une cinquantaine de kilomètres à l'Ouest de Reims et d'Epernay, du massif de Saint-Thierry jusqu'à la vallée de la Marne. Selon les premières estimations du Comité Interprofessionnel des vins de Champagne, 2 400 hectares ont été endommagés, soit 7,5 % de la superficie totale du vignoble champenois. Cet épisode climatique relativement exceptionnel a causé des dégâts inégalement répartis, détruisant 100 % de la récolte sur certaines parcelles. Mais en moyenne, les premiers constats estiment que la perte de récolte moyenne devrait etre de 25 % sur les 2 400 abimés. Dans certaines communes, comme à Oeuilly, on a enregistré 99 mm de précipitations en quelques heures, soit près du double des précipitations mensuelles enregistrées habituellement sur la totalité du mois de juillet. Après la grêle, des pluies abondantes sont tombées sur les terrains déjà gorgés d'eau les mercredi 5 et jeudi 6 juillet, entraînant, malgré les efforts d'enherbement des vignes et des fourrières entrepris ces dernières années, d'importants problèmes de ravinage et d'accumulation de boues, de cailloux et de sarments dans les villages et les réseaux d'eau au bas des coteaux. Alors que des foyers de mildiou et d'oïdium étaient présents dans le vignoble, contenus par la sécheresse de la fin du mois de juin et des premiers jours de juillet, les vignerons craignent que l'importance des précipitations, conjuguée à des températures qui restent élevées, n'entraîne une explosion de ces maladies. D'autant que de nombreuses parcelles sont impraticables pour les enjambeurs, rendant parfois nécessaire le recours aux hélicoptères pour l'application des traitements curatifs.