Viticulture du Languedoc-Roussillon : Naissance sous tension d’Inter Sud de France

a future fédération des quatre interprofessions du Languedoc-Roussillon (CIVL, CIVIR, Inter'Oc et Anivit régionale) sera officiellement constituée le vendredi 30 juin, lors d'une Assemblée générale constitutive, en présence du préfet de région et du président du Conseil Régional. Cette fédération, Inter Sud de France, qui doit à terme se substituer aux quatre interprofessions pour devenir une interprofession unique, sera chargée de piloter l'ensemble de la filière vins régionale : gestion et régulation économique de l'offre régionale, promotion et communication, gestion de la qualité des produits mis sur le marché, établissement des normes techniques et programmes de recherche appliquée ?« Avec nos 15 millions d'hl, nos pesons autant que le vignoble argentin. Il faut profiter de cette force et mettre en commun nos moyens pour valoriser la totalité de l'offre régionale sur les marchés internationaux », plaide Philippe Coste, le président du CIVL, qui présentera ce vendredi 23 juin, lors de l'assemblée générale du CIVL, une proposition de mise à disposition par le CIVL de moyens humains et financiers pour Inter Sud de France et plaidera pour une mise en place au plut tôt de ce nouvel outil. Pour autant, la naissance de cette nouvelle interprofession ne se fait pas sans tensions entre les différents acteurs, l'enjeu étant bien sûr la présidence de cette instance. La publication dans le journal du CIVL des statuts de cette future fédération, sans concertation avec les autres interprofessions, et avant même qu'ils n'aient été définitivement validés, a fait grincé quelques dents, illustrant la nervosité des uns et des autres face à ce dossier hautement politique, exacerbant les rivalités au sein de la production. Le négoce, qui a largement œuvré pour la création de cette fédération, craint aujourd'hui que les querelles de clocher ne fassent capoter le projet. « Il y a eu des avancées très significatives et très rapides, estime Guy Sarton du Jonchet, le président régional du négoce. Nous avons besoin de façon urgente, de cet outil, qui doit être un lieu de discussion et de consensus. Mais si les freins et les querelles internes persistent, la crise risque de tout balayer avant que nous ayons eu le temps de mettre en place ».