Vin et alcool : Un faux ou un vrai ami du cardiologue

a NFSA (Nouvelle Société Française d'Arthérosclérose) publie en date du 20 septembre 2005, une réflexion du professeur Jacques BONNET de l'Hôpital cardiologique de Pessac. Depuis le French Paradox, les effets bénéfiques du régime méditerranéen et du vin sont connus d'un large public, mais pour le cardiologue qui soigne et prévient les maladies cardiovasculaires, l'interrogation est quotidienne.
Le professeur Jacques BONNET fait d'abord l'inventaire des effets néfastes de l'alcool. Il y a le risque d'hémorragie cérébrale chez le buveur excessif, mais une étude prospective récente a montré que le consommateur modéré a un risque équivalent au sujet abstinent. Les médecins savent que l'alcool augmente l'hypertension, surtout si la prise d'alcool est hors repas. Mais c'est probablement l'effet, au dessus de deux verres, sur les arythmies cardiaques qui rend les cardiologues plus prudents. Mais souligne le professeur BONNET « les épidémiologistes persistent dans leur affirmation : la consommation d'alcool a un effet bénéfique. Les études épidémiologiques se succèdent et retrouvent de façon permanente, témoin de sa robustesse, la courbe en J montrant le rôle bénéfique d'une consommation modérée d'alcool sur la mortalité coronarienne? » Selon NFSA, la consommation modérée d'alcool protège également du déclin cognitif chez la femme et pourrait protéger de la démence vasculaire, tout au moins par une consommation modérée de vin.
Comment expliquer le rôle bénéfique de la consommation alcoolique sur les maladies cardiovasculaires ? Il apparaît que les consommateurs de vin ont une meilleure hygiène de vie. La consommation modérée d'alcool diminue également le niveau de stress et donc réduit le risque d'AVC (Accident vasculaire cardiaque). Mais l'action la plus importante semble liée à un effet biologique dominé par trois cibles : le HDL cholestérol, le fibrinogène, et l'HbA1C.
Jacques BONNET et le Comité de Rédaction de NFSA concluent : La consommation d'alcool et plus particulièrement du vin protège le sujet des pathologies cardiovasculaires à condition d'être consommé au cours des repas et de façon modérée (0,25l/jour).
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