Carrefour de l'Agriculture

Carrefour de l'Agriculture : La viticulture française cherche des solutions...

a consommation de vin progresse dans le Monde, mais la filière vin française est bien en crise. Comment faire face ? C'était le fil conducteur du Carrefour de l'Agriculture organisé par l'Ecole Supérieure d'Agriculture à Angers. La viticulture française doit organiser sa mutation, changer en profondeur, pour s'adapter à une nouvelle donne. Le constat est désormais unanime et les causes des difficultés françaises sont maintenant établies : une concurrence vigoureuse, une offre dispersée, une consommation domestique en baisse, la stabilisation des ventes d'AOC, un soutien timoré des pouvoirs publics pour des raisons financières, ou bien au nom (contestable) de la santé publique. Mais la crise française est aussi une crise de productivité, une crise de la communication et du marketing, et enfin une crise du management. Les difficultés ont commencé dés le début des années 2000. Il a fallu plusieurs années pour en ressentir l'impact, analyser les causes. Les débats qui se sont tenus à Angers montrent que la viticulture prépare son adaptation à la mondialisation : Bassin de production (Val de Loire), segmentation (Côtes du Rhone, corsé et fruité) et simplification de l'offre, études des goûts des consommateurs (Chinon), adaptation des systèmes de production (Muscadet), capitalisation sur la notion d'origine (Alliance Loire) ou encore utilisation des nouvelles technologies de communication et d'information pour mettre en place une veille concurrentielle et perfectionner la gestion de la relation client... Edgar Pisani, participant attentif, rappela avec justesse, aux participants que l'heure était venu de réinventer une viticulture, qu'il fallait choisir entre "mourir seul et vivre ensemble", et qu'il fallait aller à l'essentiel, c'est à dire ne pas se perdre dans des détails ou des débats que seuls quelques consommateurs perçoivent !