P
aul Jeune, vigneron et coprésident de la Commission Promotion du Syndicat des vignerons de Châteauneuf du Pape
Ce film m'a beaucoup touché. J'étais étonné d'apprendre que les vignerons à travers le monde ont tous à peu près les mêmes problèmes.
C'est curieux que ce soit les Américains qui soient à l'origine de ce film. Nous sommes négligents à propos de notre propre patrimoine. C'est un film de quelqu'un qui connaît bien la filière, qui a un grand respect pour les vignerons.
Le sujet du film est la mondialisation et le goût unique. Le réalisateur nous présente deux mondes complètement différents ? le monde du fabricant et celui de l'artisan. Il défend la résistance contre les "collaborateurs" du goût unique, dont la presse qui soutient ce système.
Laura Bazil, assistante chez Vinexpo
Un "vrai" docu, dense, riche, fait par quelqu'un qui aime et qui connaît le vin. Jonathan Nossiter est allé d'un bout à l'autre de l'entonnoir.
L'attitude "Californie" rime avec quoi déjà ?
Pierre Leclerc, directeur du CEVISE
C'est un film qui présente le vin de façon positive, qui valorise la conception française de la viticulture.
Il testera l'état d'esprit de la filière. On verra si elle est capable de sortir de son masochisme pour promouvoir un film qui la soutient. Elle devrait profiter des critiques favorables des journaux non-spécialisés pour encourager les gens à aller le voir.
Cela dit, Mondovino offre une vision assez naïve de la filière. Son réalisateur ne choisit pas les bons exemples pour illustrer les problèmes de mondialisation. Il aurait dû parler de Gallo ou de Constellation brands, au lieu de focaliser sur Mondavi. Il est rassurant de constater qu'il existe une anarchie sur l'information économique ailleurs qu'en France.
Sébastien Lombardi, commercial
Un beau montage sur les chiens aux quatre coins du monde !
Sinon, il s'agit d'une critique sur la globalisation du vin à travers Mondavi et les "connections commerciales", quoi qu'on en dise, entre divers acteurs tels que Michel Rolland et Robert Parker.
Cependant, si le film décrit et fustige ce qui se vend aujourd'hui (en gros les mono-cépages et autres vins parkerisés), il oublie de mentionner que si le marketing et les Américains ont pris la place des Français et des amoureux de la diversité des terroirs c'est qu'on les a laissé faire ! En effet on n'a jamais été obligé d'acheter du Mondavi comme du Gallo par exemple. L'attentisme n'est jamais payant. Si on avait su quoi faire et quoi dire de nos produits et surtout renouveler notre offre, on en serait pas la.
Ce qui est énorme également, c'est lorsqu'on nous fait une critique du réseau GD et du marketing et qu'on invite M.Guibert pour nous raconter une histoire sur le vin "produit sacré" alors même qu'en Languedoc il fut l'un des rares à refuser les appellations, à vendre en primeur, à planter des cépages qui n'ont rien à faire ici ...très fort ! Enfin, un des derniers exemples du film nous présente un paysan d'Amérique du Sud, je crois, qui vit joyeusement avec son hectare de vignes !!!! Malheureux ! Il survit et contrairement aux autres, lui ne sait faire que ça, s'il pouvait faire autre chose il le ferait !!!
C'était très intéressant car si de mon point de vue ce film est inégal, je pense qu'il aura au moins l'avantage de faire découvrir pas mal d'aspects aux novices comme aux autres, et notamment comment faire du vin qui se vend : il faut oxygéner !
Joseph de Massia, vigneron - chef d'entreprise - maire
Je n'ai eu de ce film que le parfum de la rumeur le 22/10 soit 10 jours avant sa sortie officielle... Il s'annonce comme un très grand cru (à l'instar de notre millésime) ! Sans hésiter je l'ai recommandé au plus d'amis possible... Amis du vin et de la vie.
Sincères salutations et bravo pour la publicité que vous ferez pour Mondovino.
Jean-Philippe Granier, directeur des Coteaux du Languedoc
C'est un très bon film, la promotion du vin telle que je l'attends. Un vin devrait faire rêver, devrait être une recherche de terroir, de typicité, d'histoire, des hommes? Le vin n'est pas un produit de luxe, ni un produit de marketing. La filière viticole n'est pas une filière que l'on peut délocaliser.
Le consommateur sensible peut comprendre le message de Mondovino, qui n'est pas un film grand public.
En sortant de Mondovino, on se sent mal en voyant tout ce monde, qui décide de ce que doit être le goût, quand en réalité le goût doit rester libre.
Cobbold David, auteur et conférencier
J'ai beaucoup aimé ce film, car il donne une vision personnelle, engagée et humaniste du vin. Ma seule réserve est que certains spectateurs pourraient en retirer une vision un peu manichéen des choses, du genre "small is beautiful", alors que je crois que son propos est bien plus subtil.
L'avis des spectateurs
Par Vitisphere Le 27 octobre 2004
Vous n'êtes pas encore abonné ?
Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Pas encore de commentaire à cet article.