"
Parker predicts the future". J'ai trouvé sur www.foodandwine.com cet article qui me semble intéressant.
Quand réaliserons nous enfin que ce ne sont pas des réformettes (AOC "E" et autres gadgets) qui changeront les choses dans notre pays ? C'est d'une remise en question fondamentale et profonde de l'ensemble de notre profession (ses règles, son mode de fonctionnement mais surtout son mode de pensée) qu'il est question aujourd'hui.
La seule règle qui ressort de tout cela est "adaptabilité". Si nous ne nous
adaptons pas très vite, sans aucune état d'âmes, à la nouvelle donne
mondiale, il n'y a plus de place pour nous. Nous pourrons continuer
tranquilement nos exhortations pour les terroirs et autres discussions
stériles sur les rendements à l'hectare, nos vins ne se vendrons plus et nos vignerons seront à la rue. Ce n'est pas une vision pessimiste, c'est du simple bon sens.
Si, il y a quelques siècles, l'Inao avait existé, le Bordeaux aujourd'hui
seraient toujours rosé (le fameux "Claret") et de fait aurait pratiquement
disparu. On a fait des vins rouges pour concurencer les vins rouge
portugais qui innondaient le marché britannique. Cette démarche n'est plus possible aujourd'hui. C'est tout le problème.
Il faut pouvoir planter librement, arracher librement, faire les rendements
qu'on souhaite faire etc ... et ce faisant, pouvoir répondre aux souhaits de nos clients dans le respect stricte des simples normes sanitaires. En un mot, retrouver cette esprit d'entreprise et d'aventure sans lequel il n'y a aucun succès durable et ranger au placard des musées des fossiles les règlements imbéciles et surtout assassins qui empêchent notre profession d'avancer en répondant simplement aux attentes de nos clients et qui transforment les vignerons en fonctionnaires auxiliaires (qui vont d'ailleurs logiquement manifester comme de vrais fonctionnaires!!)
Pardonnez mes propos un peu brutaux mais j'enrage de voir notre profession s'enfermer dans des débats stériles sans que personne ne s'interesse aux enjeux, avec ses dangers bien réels mais surtout avec ses fantastiques oportunités. Nos concurents s'en frottent les mains et souhaitent qu'on continue à discuter comme ça. Quel gachis!
Bernard Schurr, directeur général de Southcorp France
Bernard Schurr
Bernard Schurr : "Ranger au placard les règlements imbéciles"
Par Vitisphere Le 26 septembre 2004
Vous n'êtes pas encore abonné ?
Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Pas encore de commentaire à cet article.