ur l’ensemble de l’année 2003, les expéditions de vins français à l’étranger ont enregistré une très légère progression de 1,7 % en valeur, rapporte l'Ubifrance. En tenant compte de l’inflation (2,5 %), ce bonus se transforme en une légère érosion d’un peu moins de 0,8 %. Par contre, les volumes ont été beaucoup plus affectés et ont cédé 3,4 % sur la même période. Après les médiocres résultats du printemps et de l’été (mars – août), une légère amélioration est timidement survenue en fin d’année, notamment en décembre. Dans le détail, ces chiffres sont le reflet de plusieurs phénomènes. Outre les Grands Crus de Bordeaux, le maintien des valeurs est également imputable aux exportations de Champagne qui, après deux ans de crise et d’apurement des stocks, bénéficient d’une demande plus soutenue depuis plus d’un an. Les crémants et les autres vins mousseux AOC ne connaissent pas tous une conjoncture aussi favorable mais, mis à part les vins effervescents de Saumur, les résultats sont souvent très satisfaisants. Les vins tranquilles d’appellation (VQPRD) qui avaient assez bien résisté jusqu’en 2002, ont connu un très mauvais millésime 2003. L’année se solde avec une perte de 8,6 % en volume et de 0,5 % en valeur. A l’exception des grands crus de Bordeaux du millésime 2000, achetés en primeur en 2001 et livrés de février à mai 2003, toutes les régions de production, y compris les AOC régionales de Bordeaux, enregistrent des pertes importantes qui, mis à part le Languedoc-Roussillon et l’Alsace, dépassent toutes les 5 %. Les vins de pays, et tout particulièrement les vins de pays d’Oc, de l’Aude, de l’Hérault et du Gard profitent d’une demande soutenue en Allemagne et sont les seuls à progresser sur les marchés extérieurs, même si le rythme reste modeste. Les vins de table accusent, une fois encore, une diminution importante de leurs expéditions. Il faut également mentionner de gros volumes de vins issus d’adjudications communautaires et expédiés depuis la France à destination de la Russie (vins de base pour mousseux essentiellement). Pendant une grande partie de l’année 2003, les vins français ont été pris en étau entre l’atonie de la demande en Europe et au Japon, les difficultés politiques aux Etats-Unis, et la hausse de la monnaie unique sur les marchés extérieurs.
SURTITRE
Bilan mitigé pour les exportations de vin français en 2003
Par Vitisphere Le 09 mars 2004
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