L
e Gard est le département le plus touché. Dans les journées 8 et 9 septembre, des pluies et des inondations d'une ampleur exceptionnelle ont détruits routes, maisons, vignobles. Plus de 20 000 ha de vignes ont été touchés. Une partie de la récolte 2002 est perdue, mais l'effet des inondations sera ressenti les années suivantes car certaines vignes dévastées devront être replantées. La Chambre d'Agriculture du Gard estime que dans les zones inondées 40% de la récolte est compromise. L'évaluation précise des dégâts est en cours. Il a fallu attendre que tous les vignobles soient accessibles, et il faudra attendre la fin des vendanges pour établir un bilan complet. Les dégâts sont moins important sur les départements de l'Hérault et du Vaucluse. « L'épicentre c'est le Gard, les dégâts sont plus limités dans l'Hérault. Il y aura quelques centaines d'hectares touchés » a estimé le Jean Luc DAIRIEN, directeur de l'ONIVINS. Dans le Vaucluse, la production sera légèrement inférieure mais la qualité est jugée stable. Inter Rhône indique dans un communiqué que l'état sanitaire du vignoble de la Vallée du Rhône ne subit pas d'évolution particulière.
Les conséquences des inondations varient suivant les exploitations. Certaines ont tout perdu, d'autres pourront si le temps redevient beau, sauver l'essentiel. Les difficultés résultent aussi des inondations des caves de vinification, des hangars envahis par les eaux mettant « out » les matériels de récolte ou de transport.
Il y a l'urgence du court terme : rétablir l'accès aux vignes, rendu parfois difficile à cause des routes ravinées, enlever les objets charriés par les eaux dans les vignes, redressées les plantations couchées, remettre les équipements de vinification en état, et puis « sauver la récolte avec le souci de maintenir un bon niveau de qualité » dit Denis VERDIER, Président de la Fédération des Caves du Gard. "Les raisins « limonés » devront être distillés prioritairement" ajoute le Président de la coopération.
Sur le long terme, il faudra tirer les conséquences de ces terribles inondations. Les PPR ont montré leurs limites et le risque zéro n'existe pas le long des rivières qui descendent des Cévennes. Il faut donc assimiler une « culture du risque » : s'adapter au moment de la création du vignoble, reconstruire (probablement en les regroupant) les installations de vinification et d'élevage des vins, loin des zones inondables !
La solidarité vigneronne s'exprimera pleinement mais cela ne suffira pas. Aussi, tous les responsables professionnels sont intervenus auprès des responsables politiques, comme Jérôme DESPEY, vigneron héraultais et Président National des Jeunes Agriculteurs qui a demandé au Premier Ministre de « faire jouer pleinement la solidarité nationale pour faire face à cette situation exceptionnelle ».
SURTITRE
Catastrophe pour les vignerons du Gard.
Par Vitisphere Le 13 septembre 2002
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