L
'industrie australienne du vin a connu ces dernières années une série de fusions et concentrations notamment parmi les entreprises de taille moyenne. En juin 2002, les actionnaires ont approuvé la fusion de Simeon wines - Mc Guigan. En même temps Cranswich Premium Wines et Evans & Tate annonçaient leur intention de fusionner.
La nouvelle société, Evans & Tate Limited a pour ambition de devenir le 8ème producteur de vin australien avec une présence sur le marché domestique et à l'international. Son objectif premier est de maintenir une position dominante sur le marché des premium de la région de Margaret River. Avec une capacité de production de 51 000 tonnes et un vignoble d'environ 1 000 ha, les ventes devraient atteindre les 2,4 millions de caisses pour un chiffre d'affaires de plus de 51 M?.
"C'est la démonstration de la complémentarité des forces des 2 sociétés : Evans & Tate a une très bonne présence sur le marché intérieur avec les ventes de vin en bouteilles dépassant 85% des ventes totales alors que Cranswick Premium Wines connaît un fort succès à l'export", a déclaré le Président de Evans & Tate. Cette transaction doit encore recevoir l'accord des actionnaires de Cranswick.
La concentration est très forte en Australie : 94% des ventes sont assurées pas 20 sociétés, mais 4 d'entre elles (Southcorp Wines, BRL Hardy, Orlando Wyndham et Beringer Blass) réalisent 70% du total. En France, il faut plus de 100 sociétés pour commercialiser 70% de la production et plus de 1 000 pour représenter 90% des ventes.
Atteindre la taille critique devient nécessaire pour les entreprises de taille moyenne qui veulent rivaliser avec les plus grands et avoir les moyens d'investir dans des budgets marketing sur les marchés à l'international. Les propos de Jacques Berthomeau, rapportés par le Sud-Ouest lors du 39ème Congrès Mondial Bachique, font remarquer l'absence de grandes maisons du vin en France capables d'investir les millions nécessaires en marketing. "Les investissements réalisés par les comités interprofessionnels sont secondaires par rapport à la force de frappe des maisons internationales", a rajouté Jérôme Quiot, président du CNIV (Conseil national des interprofessions viticoles).
SURTITRE
La concentration en Australie ne donne pas d'idée à la filière française
Par Vitisphere Le 04 juillet 2002
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