SURTITRE

Rapport d’activité des vignerons coopérateurs de l’Hérault

e rapport d'activité des vignerons coopérateurs de l'Hérault présenté lors de l'assemblée générale du 5 avril exprime l'évolution du monde viticole et du tissu coopératif. La restructuration de la Fédération La Fédération des Caves Coopératives de l'Hérault en 1992, c'était : 140 caves coopératives, 5,5 Mhl, 40 administrateurs, 17 salariés, une cotisation à 0,98 F/hl, un budget de 7 MF. En 2002, c'est : 95 caves coopératives, 4,5 Mhl, 29 administrateurs, 15 salariés directs, une cotisation à hauteur de 0,18 ? et un budget de 18 M?. Ces chiffres expliquent en partie que la restructuration du tissu coopératif avait commencé en 92 et se poursuit. La restructuration se traduit par la diminution de la production des vins de table, la reconversion du vignoble avec la plantation de cépages de qualité, des stratégies de regroupement des caves et un budget multiplié par plus de 2 pour une cotisation en légère augmentation. La reconversion du vignoble se fait à un rythme de 2,3% par an. L'encépagement de qualité (adapté à la demande du marché) doit se poursuivre puisque seulement la moitié du vignoble est planté en cépage améliorateur. Répartition de la production des caves coopératives en 2001 La production vinifiée est de 5,572 Mhl dont 10% en AOC et VDN, 65% en VDP (dont 42% en VDP d'Oc, 37% en VDP de l'Hérault et le reste en VDP de zones locales). Les VDT ne représentent plus que 21% contre 80% en 1980. Les 4% restant concernent les vins bio. Segmentation des vins de l'Hérault et perspectives En 2000/2001 les vins les plus commercialisés dans l'Hérault sont les basic wines (VDT) avec 3,5 Mhl soit 40 000 ha, suivis par les premiums (VDP cépages, de zone et AOC génériques) avec 2,5 Mhl commercialisés en 2001. Les super premiums représentent la plus faible part avec 500 000 hl soit 10 000 ha. Les prévisions à 2005/2006 affichent un baisse continue des basics wine (-15%) au profit des premium (+20%) et super premiums (+20%). Au total, la superficie du vignoble se maintient relativement et passe de 106 000 ha en 2001 à 100 000 ha en 2005 La Région attire de nouveaux arrivants... Le prix des terres agricoles et viticoles est bas dans une comparaison européenne, même s'il y a un fort décalage avec la rentabilité économique du vignoble. La notoriété naissante du Languedoc attire de "nouveaux entrants" qui investissent dans la viticulture. ...mais l'installation en cave coopérative est menacée 85% des installations avec DJA en 2001 se font en viticulture. Or la crise viticole entraîne un net ralentissement du nombre des installations : 124 dossiers en 1999, 107 en 2000, 76 en 2001. Les installations en cave coopérative semblent les plus touchées. On constate que 1/3 des installations viticoles se font en cave particulière en 2001 contre ¼ l'an dernier. C'est pourquoi la fédération s'engage à assurer le renouvellement et être une force de proposition pour les nouveaux viticulteurs. "Projet d'entreprise" A la fin des années 70, la construction de l'organisation du réseau coopératif a commencé par la structuration de la production au sein d'une zone communale ou parfois intercommunale. Dans les années 80, les Groupements de Producteurs se sont orientés vers la reconversion du vignoble en ne modifiant pas la démarche commerciale (courtiers et négociants). Aujourd'hui les concentrations de caves par fusion ou absorption ont permis de ramener le nombre de caves à 100 contre 162 en 1980. En 2001, 3 fusions de caves se sont produites : Quarante et Mons-la-Trivalle, Vendargues et Lunel, Laurens et Autignac. Sur 30 groupements de producteurs, 18 sont dits de commercialisation Aujourd'hui, les caves coopératives qui ont subi une première phase de concentration, doivent réfléchir à une nouvelle organisation en fonction des marchés et des produits : mise en place de démarches commerciales concertées ou en réseau, réflexion sur l'organisation de la mise en marché (les hyper et supermarchés représentent 65% des achats vins par les ménages et 15% en Hard discount, la vente directe reste autour de 6%). En matière de gestion de l'espace viticole, la Fédération contribue à l'élaboration et la mise en place des CTE : en 2001, 84 CTE ont été signés dans le département.