SURTITRE

Un "master of sciences" viti-vinicole en Val de Loire

La Bourgogne, le Bordelais, la Champagne, le Languedoc-Roussillon disposent de formations de haut niveau, le Val de Loire viticole, troisième vignoble de France, ne pouvait pas être en reste". Responsable de la commission technique d'Interloire, Christian Asselin a œuvré depuis plusieurs années en lien étroit avec Frédérique Jourjon, directrice des activités viticoles à l'Esa, afin de mettre sur pied une formation Bac + 5, un Master of sciences "Filières vinicoles européennes" à Angers, qui accueillera sa première promotion en septembre 2002. A l'occasion d'une rencontre récente, Marc Morgat, président d'Interloire a confirmé le soutien officiel de l'interprofession à cette formation "qui faisait défaut à notre région". II a par ailleurs salué la volonté de ne pas créer un nouveau Diplôme national d'œnologue. Il en existe déjà cinq en France. Le master - dénomination anglo-saxonne - présente l'intérêt d'être reconnu au-delà des frontières nationales, puisqu'il a été créé en partenariat avec sept autres universités (Valence, Bologne, Piacenza, Bucarest, Villa Réal, Athènes, Budapest). Les mêmes cours seront dispensés dans toutes ces villes, et les étudiants devront se déplacer dans trois pays, au cours du cursus. La formation permettra d'obtenir un diplôme Bac + 5, après 18 mois de cours, dont l'objectif est de former "des cadres des filières viti-vinicoles européennes". En clair, ils devront être polyvalents, et "avoir une vision globale de la filière : de la vigne à la cave, sans oublier l'aspect commercial : marchés, marketing…." Concrètement, les étudiants, dont le nombre ne devrait pas excéder 30 pour la première année, recevront des cours d'économie du vin, de viticulture avec un chapitre terroir, d'environnement, d'œnologie... De quoi être armés pour affronter la filière sous tous ses aspects. Désormais, il reste aux responsables à faire vivre cette formation et surtout à la faire connaître et reconnaître. Parmi les pistes, une validation officielle de l'OIV pourrait donner un sérieux coup de pouce. Le dossier sera soumis courant 2002. A ce jour, l'Organisation internationale n'a reconnu qu'une formation au monde.