L
es quelque 250 œnologues de France réunis à Angers à l'occasion de leur 41ème congrès ont participé à une journée de conférences sur les techniques vitivinicoles, sur l'économie de la filière ou encore la dégustation et l'analyse sensorielle.
Les composantes "terroir" ont constitué le cœur du débat technique.
L'étude de la complexité du terroir et de ses liens avec le vin se poursuivent en Val de Loire, dans un souci de valorisation rapide des résultats auprès de la viticulture. L'utilisation de l'effet terroir pour améliorer la typicité du vin est, entre autres choses, attendue.
Ces recherches font écho à la demande croissante des consommateurs en vins typiques de qualité.La partie "économie" s'est attachée à donner une "photographie" du vignoble mondial et de son évolution. La production va croissante, les vins français perdent des parts de marché sur leurs débouchés traditionnels comme le Royaume-Uni, face aux nouveaux pays producteurs comme l'Australie (malgré des prix moyens plus élevés que les vins français, mais grâce à la marge financière motivante que les exportateurs australiens laissent aux distributeurs). Enfin, alors que la consommation de vin est toujours en dégringolade en France, on attend plus que jamais le développement des marchés du Sud-Est asiatique. Il faudrait aussi que l'expansion des échanges mondiaux se poursuive (+20 Mhl entre 1990 et 2000), avec l'Inde par exemple, afin de désengorger le marché.
Dans ce contexte, les œnologues ont un rôle toujours plus important dans la filière. Ils peuvent sélectionner et adapter les vins aux changements profonds du goût des consommateurs. Ils peuvent aussi aider à maîtriser la variabilité qualitative des millésimes.