SURTITRE

Lancement officiel du Conseil régional des vins d'Aquitaine

e CRVA (Conseil régional des vins d'Aquitaine) a été officialisé hier, lors de la signature d'une convention entre Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine et Laurent de Bosredon, président du CRVA. Cet organisme, créé en 1993, mais qui jusqu'à ce jour n'avait ni fonds ni structure de travail s'inscrit dans le cadre du contrat Etat/Région 2000/2006. Il se dote d'un directeur, Pierre Cambar, qui assurera le rôle de "Monsieur Vins" en Aquitaine, et d'une secrétaire. Sa mission est de suivre et d'analyser les indicateurs économiques de la filière dans le contexte concurrentiel mondial, mais également de coordonner l'ensemble des domaines touchant la filière tels que la formation, l'enseignement, la recherche, et contribuera, en liaison avec le Comité d'Aquitaine de Promotion des produits agro-alimentaires à la promotion collective des vins d'Aquitaine (hors Bordeaux) et au développement de l'oenotourisme. Financé conjointement par le Conseil régional et les organismes professionnels, le CRVA se dote d'un budget de 500 KF. "L'objectif est de donner une réalité à une volonté des vins d'Aquitaine de se regrouper autour d'un élément fédérateur" souligne Pierre Cambar. "C'est un peu notre réponse aux vins du Sud-Ouest qui, au sein du CIVSO, ont choisi de se détacher des vins de Bordeaux. La Région a depuis toujours participé ou initié des projets communs autour des vins d'Aquitaine. Aujourd'hui, le CRVA peut coordonner et harmoniser ces actions". Réaction de Jacques Tranier, Directeur du Comité interprofessionnel des vins du Sud-Ouest "Il est normal, dans le cadre d'un contrat Etat/Région de coller aux frontières administratives. Cette association est un peu l'équivalent de la Commission d'orientation viticole des vins et spiritueux de Midi-Pyrénées, nécessaire pour discuter des orientations, définir des intérêts communs de lobby politique à mettre en oeuvre. Par contre, il ne peut pas se subsituer à un organisme comme le CIVSO qui lui a une réalité d'organisation de la filière et du marché qui parle au consommateur. A mon avis, les appellations satellites d'Aquitaine devraient se détacher, sur le plan de l'image, des vins de Bordeaux, leurs principaux concurrents. En effet, depuis que les vins de Bordeaux ont baissé leurs prix, ce ne sont pas les vins du Sud-Ouest qui ont vu leurs parts de marché chuter, mais bien Bergerac, Marmande, Buzet et Duras...".