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Le pied dans la bombe

Par Alexandre Abellan Le 10 octobre 2025
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Le pied dans la bombe
H

autement inflammable depuis de longs mois, le vignoble français se fissure tellement après ces petites vendanges 2025 que l’on ne se demande plus s’il va craquer l’allumette, mais quand la mèche sera consumée et que sa colère explosera au grand jour. « Nous sommes en train de mourir et personne ne s’occupe de nous » soupirait à Vitisphere un vigneron rhodanien, exaspéré par l’instabilité politique nationale se traduisant en incapacité à soutenir une filière en grande détresse, voyant le gouffre s’ouvrir à ses pieds alors qu’elle se sent en besoins palliatifs.

Déjà, les gens du vin comptent leurs morts, chaque suicide étant de trop, mais sans que cela semble émouvoir à Paris ou Bruxelles où la demande d’accès à 200 millions € de fonds européens de réserve de crise ne mobilise pas des masses pour financer un arrachage attendu avec impatience dans le vignoble à bout de souffle. Faudra-t-il des manifestations monstres et des actions violentes pour que la gestion courante cède la place aux questions urgentes ? En 2024, une MSA a brulé et un siège de la DREAL ont explosé dans l’Aude… Et on ne joue pas avec le feu de la colère vigneronne sans se brûler, l’histoire et des morts en témoignent dans le Midi, de la révolte des vignerons en 1907 aux drames de Montredon en 1976. Si l'œil était dans la tombe, il regarderait le vin…

Toute la marmite viticole bouillonnant, pas seulement dans le Sud, l’attentisme n’est plus tenable pour les pouvoirs publics et politiques : il faut oser lever le couvercle et baisser la température avant que ça ne déborde. Si dernièrement tous les gouvernements sont dans la rature, le personnel politique doit sortir de ses troubles de l’élection pour éviter que le laisser faire actuel ne devienne un laisser-mourir vincendiaire. « Nous n'avons pas allumé le feu,

 Il brûlait depuis toujours, depuis que le monde tourne.

Nous n'avons pas allumé le feu,

Non, nous ne l'avons pas allumé, mais nous avons essayé de le combattre » chante Billy Joel.

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Tous les commentaires (2)
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seb Le 10 octobre 2025 à 18:17:37
tres honnetement est ce que c est pas du foutage de gueule de se plaindre que bruxelle sou paris ne vous donne pas 200 millions.. serieux, c est votre filière qui ne s ets pas du tout intéressé aux clients et à leurs envies, c est votre filière qui s est gavée sur le dos de la bête et n a pas mis de côté, c est votre filière qui maintenant vient reclamer qu on les paye pour arracher..mais c est le foutage de gueule le plus extrme..les pauvres petits.. ils ont rien anticipé, ils se sont foutus de la tronche des gens qui leur donaient des conseils et leurs disaient de regarder la réalité et mainant il faudrait venir les nourrir en mode communiste sovkoz.. on rêvge ou quoi.. tout le monde sait très bien que vos 200 patates ne serviront qu a permettre à certains de quitter ce metier un peu plus dignement que sans argent.. il ne servira en rien à changer vos comportemennts. c est donc normal que ca n emeuve personne car vous avez mis les pieds dans cette tombe tout seuls.
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Vma Le 10 octobre 2025 à 12:30:46
La question à se poser est : Qui souhaite encore de la viticulture voire de l'agriculture française ? Trop bruyant, trop polluant, trop pénible, trop toujours trop... Nous sommes impopulaires. Quid de l'oenotourisme, de l'entretien des paysages, de l'activité économique locale... Après avoir été les '' vaches à lait'' de l'exportation, nous voilà devenu les parias de notre pays. Arrachez vos vignes, diversifiez-vous ! Fermeture de l'abattoir de Bazas, non conduction des projets après études privés par manque de suivis des dossiers, désengagement de l'état et des banques, déconsommation et difficultés, crises politiques,... La liste est tellement longue que ça en devient presque une litanie de constats négatifs... Nous sommes tellement à terre que certains sont définitivement en terre et la fin d'année finira l'agonie. L'hémorragie s'étend partout , le cœur paysan s'éteint peu à peu...
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