usqu’à très récemment, l’Anjou-Saumur était jusque-là plutôt épargné par la crise. Mais depuis le début 2024, les ventes de Cabernet d’Anjou en particulier – l’un des poumons économiques du vignoble – se sont tassées, provoquant un excès de stock et des difficultés de trésorerie dans des exploitations.
A l’heure de voter les cotisations pour la campagne 2024/2025, la Fédération viticole de l’Anjou (ODG pour une vingtaine d’appellations) a décidé de ne pas les augmenter en les bloquant à 102 €/ha. Mais pour aller plus loin, elle a aussi voté un coup de pouce pour les exploitations les plus fragiles.
“A l’instar de ce que nous avons fait plusieurs fois pour les aléas climatiques, le gel ou la grêle, nous souhaitons appliquer une remise de 50 % aux entreprises en difficulté”, a proposé le président Pierre-Antoine Pinet à son assemblée générale qui a validé la proposition à l’unanimité. Soit pour un domaine de 20 ha, un gain de plus de 1 000 €.
Pour éviter les effets d’aubaine, l’entreprise devra prouver qu’elle subit une conjoncture difficile : elle doit, soit être déjà engagée dans une procédure de sauvegarde ou de redressement, soit être accompagnée par une association d’aides aux entreprises en difficulté. Et autre condition, décidée par l’Assemblée générale, elle devra être à jour de ses cotisations de la campagne précédente.
“Dans la période de turbulence commerciale que nous vivons, j’estime que la Fédération se doit d’accompagner ses membres”, a conclu le président angevin.