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Mise en Gardiole

Par Alexandre Abellan Le 23 août 2024
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Mise en Gardiole
C

endres et fumeroles. Passée par les flammes, une partie de la vendange à Frontignan n’est pas compromise que pour ce millésime 2024. Sacrifiés, les 12 hectares de vignes brûlées après l’incendie du 18 août sur le massif de la Gardiole ont joué leur rôle de coupe-feu : on peut supposer que plus de 350 hectares de pinèdes auraient pu flamber sinon… Sans oublier la mise à disposition de cuves dans des caves coopératives afin de stocker les eaux utiles aux pompiers pour lutter contre ces incendies.

De quoi rappeler que le vignoble ne sert pas qu’à produire du vin, partager du plaisir et exporter de la culture. Mais contribue à sculpter des paysages résilients, cimenter les générations et unir les habitants d’un territoire. Des valeurs essentielles alors que restent dans la rétine les images de ceps rabougris et de grappes calcinées. Une impression d’autant plus marquante qu’il y a déjà le feu au vignoble.

N’en jetez plus entre le changement climatique qui essore le moral et les trésoreries des vignerons (excès comme manque d’eau), la tension sur la déconsommation (avis de recherche de signaux positifs sur les marchés domestiques et export), l’incertitude exacerbée sur les marchés (tout et son contraire se disant sur l’évolution des cours avec la récolte réduite qui s’annonce), la falaise de la pyramide des âges et le gouffre des reprises (avec des fermages en friche et des terres n’ayant plus de prix)…

Les mois qui viennent sont cruciaux pour la filière agricole en général et viticole en particulier : une restructuration d’urgence est nécessaire face aux défis climatiques, économiques et agroécologiques. Les vignerons le répètent depuis des années, en témoignent leurs commentaires répertoriés sur notre site. Mais qu’a donné concrètement l’expression de la colère du début d’année pour l’instant ? Des promesses n’engageant qu’un exécutif démissionnaire, des signes de bonne volonté d’une administration restant dans l’expectative et l’impression qu’il faudra tout reprendre avec un futur gouvernement nimbé d’inconnues. L’heure n’est plus aux affaires courantes, mais urgentes pour circonscrire l’incendie et en éviter de futurs. Sinon, attention au retour de flemme… Et son dégoût de fumée.

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Tous les commentaires (2)
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yves Le 24 août 2024 à 08:00:27
Très bel article, et joli constat d'impuissance face aux évènements exogènes....à quand des politiques qui se mouillent pour soutenir des territoires et des terroirs d'exception. A quand des consommateurs qui comprennent qu'une culture historique existe aussi sur ce territoire où des hommes vivent de leurs passion depuis des générations. J'avais un projet de remise en état des Salins de Frontignan sur ces anciens paysages créés par l'homme et pour l'homme....mais la gallinette cendrée vaut beaucoup plus que des projets réconciliant nature et culture. Ils ne comprennent pas que si on ne fait rien les étangs vont redevenir les lagunes et que cette gallinette cendrée ira nicher ailleurs. Merci le Conservatoire du Littoral et ces fonctionnaires de l'agroécologie.
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olc Le 23 août 2024 à 17:53:36
Alors que l'État la région le département a justement ils ont sillonner la Gardiolle de chemin coupe feu mit des citernes dans la colline pour protéger du feu les vignobles et le site de Frontigan. comment accepter votre discourt réactionnaire , se servir de ce feu pour maintenir ce discourt que peuvent faire les élus si les vignerons se se rassemble pas pour changer , faire de huile d'olive du solaire ou autres , faire des proposition de transformation de métier, comme nous autres dans les secteur ou on travaille les choses ont évoluées, les outils et les marchés on changé, et on a tous transformé nos habitude c'est au syndicat de ne pas demander l'aumone pour le changement climatique, les nouvelle norme écologique qui protège la santé des ouvrier agricole, et autres etc il faut changer et gagner et donner de l'espoir plutôt que de sombrer dans un discourt négativiste . cordialement olc
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