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Ne pas en boire la couleur

Par Alexandre Abellan Le 15 mars 2024
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Ne pas en boire la couleur
C

olorimétriste. Des allées du salon Millésime Bio à Montpellier à celles de ProWein à Düsseldorf, en passant par les salons d’Angers ou Wine Paris & Vinexpo Paris, un constat peut soudainement interpeller le badaud… Mais où donc est passée la diversité dans la filière vin ? Si les exposants et visiteurs sont globalement bien pâles de peau, les personnes de couleur se retrouvent essentiellement dans les équipes d’entretien et de sécurité. Une observation que l’on semble retrouver à tous les étages de la filière : le profil des présidents d’institutions vitivinicoles ou des meilleurs sommeliers du monde n’est sensiblement pas le même que celui des saisonniers viticoles.

Bien heureusement, il y toujours plus d’un contre-exemple pour nuancer ce constat, avec des parcours qui inspirent et qui donnent l’espoir d’une meilleure intégration de la diversité sociale que l’on retrouve dans le monde moderne. Mais ces contre-exemples rafraîchissants restent trop souvent à la marge : il y a un manque criant de diversité dans la filière vin. Ce qui, pour le redire, n’implique pas il n’y ait pas de diversité, mais constate qu’il n’y en a que trop peu par rapport à la société actuelle. N’étant évidemment pas propre aux vins de France, le décalage entre la diversité de la population et la filière vitivinicole étant même plus marqué encore dans les pays d’Amérique du Sud ou en Afrique du Sud, ce manque de renouvellement doit interpeller alors que les vignobles mondiaux sont en crise. Qu’il s’agisse de renouvellement des générations et/ou de la diffusion de la culture du vin, comment rendre attractif le vin s’il n’est pas à l’image du monde qui l’entoure ? Si un consommateur ne se reconnait dans quasiment aucun des vignerons ou négociants du marché, comment peut-il se sentir concerné par la bouteille proposée ? Reste à trouver le moyen d’ouvrir le monde du vin à tous pour que tous soient ouverts à la culture du vin…

Chers lecteurs, n'hésitez pas à partager vos idées et expériences en la matière ! Et pour ceux qui reprocheront à cet édito d’être signé par un homme non-racisé ou au contraire d’être inspiré de discours wokistes néo-bobos, n’hésitez pas à indiquer vos arguments dans les commentaires pour construire une filière vin plus inclusive et diverse.

 

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Tous les commentaires (9)
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SIMON Le 22 mars 2024 à 15:07:02
Enfin un journaliste qui le remarque!!!
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Aurélien Le 16 mars 2024 à 12:22:59
Il faut s'excuser d'exister quand on est trop pâle de peau à votre goût ? Pour info : une large majorité de la "diversité" a une religion de paix et d'amour qui proscrit la consommation de vin. Courage donc à vous pour favoriser l'inclusivité et la consommation de ladite diversité. Mais je vous conseille d'aller au bout de votre réflexion et de laisser votre place de journaliste à un racisé car je doute que l'inclusivité ait gagné votre rédaction et j'ai bien peur qu'elle soit également bien trop pâle à votre goût
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Yann VDB Le 15 mars 2024 à 19:21:19
Bonjour à tous, Ancien cadre supérieur parisien, globe-trotteur aguerri, ayant fait une reconversion en viti-vini par passion, cet article ne pouvait pas me laisser sans réagir... Sans faire référence aux anciens dires relatifs à la dégénérescence dans le Médoc lié aux mariages dits "fonciers", on ne peut que faire le même constat visuel que ce que décrit cet article. Autre vécu: lorsqu'un client sénégalais et un autre, ivoirien, ont sollicité un château dans lequel j'ai travaillé et dont le boss m'a dit: "vas-y, tu t'en occupe" et que les messieurs en questions m'ont dit "quel plaisir de parler avec quelqu'un qui connait nos usages et nos éléments de langages" et très vite après: "j'ai envie de travailler avec vous..." Je me dis alors que moult marchés émergeants ne sont que trop délaissés par la filière, surtout bordelaise. Cela explique peut-être aussi pourquoi aussi peu de gens de couleur ne sont présents qu'ailleurs que dans nos rangs... Les marché émergeants...à méditer pour nous re-formater... Yann VDB
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nsg117 Le 15 mars 2024 à 16:02:24
Le métier de viticulteur est compliqué. Dépendant de la météo, des cahiers des charges des AOC, des banques, de l'Europe, du négoce, de l'économie, de l'évolution du goût?en quoi votre question peut-elle élargir leur champ d'action? Le vin et la vigne ne sont-ils pas une question de culture?
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Wilfried Le 15 mars 2024 à 13:27:49
En ce qui concerne la France, la diversité est surtout d'origine africaine et arabe (nettement moins asiatique et américaine). Donc largement musulmane. Si les musulmans en France sont de moins en moins pratiquants, si beaucoup ne vont pas à la mosquée par exemple, il reste qu'ils ne boivent souvent pas d'alcool du fait de l'interdit (relatif) dans le Coran. C'est difficile de travailler dans le vin quand on n'en boit pas.
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10Astonvantage Le 15 mars 2024 à 13:18:25
Si la diversité est à la mode, wokiste ou non, le vin l'est de moins en moins.. à la mode. Y aurait il un lien de cause à effet ? en voilà une question. Le vin par excellence n'incarnerait-il pas le péché du mâle blanc de 50 ans ? Et si comme le veut notre époque on arrêtait de se faire des nœuds dans la tête. Depuis 42 ans d'activité, je n'ai jamais eu à refuser un poste à un salarié décrit comme de couleur, ce n'est pas donc faute de vouloir, mais bien de pouvoir que ma masse salariale est restée de cette couleur insipide qu'est le blanc. quand est-ce qu'on arrête de diviser ?
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Dionysos Le 15 mars 2024 à 12:52:25
Le vin, son histoire, sa culture et ses gens reste un des derniers refuges de santé mentale. Le milieu du vin est très ouvert à quiconque aimerait en faire partie.
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Arnaud Le 15 mars 2024 à 12:24:49
Peut-être que ce manque de diversité est dû à manque d'intérêt d'une partie croissante de notre population à la culture de la vigne et du vin, qui par ailleurs est interdit dans leur religion... On ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif. Le vin sans alcool comme proposé par le fondateur de la marque le petit Béret Fathi Benni semble l'alternative la plus inclusive possible. Mais ce est-ce encore du vin ?
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123 Le 15 mars 2024 à 12:21:42
Je regrette que votre éditorial ne mentionne pas la couleur de l'auteur, ne de l'équipe de vitisphère. On aimerait approfondir.
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