a période est aux coups d’envoi ! Si les vignerons français s’activent à l’heure de vendanges plus précoces qu’attendues, les supporteurs du XV de France, qui ne manquent pas dans le vignoble, comptent garder un œil sur leurs pressoirs sans perdre de vue la coupe du monde qui s’ouvre ce jour à Paris. Alors que les Bleus rentrent en compétition face aux All Blacks pour un titre leur manquant cruellement, les évolutions de l’ovalie pourraient inspirer une filière vin qui ne sait plus comment mener le match.
Longtemps, les fans du rugby hexagonal se sont plaints d’une compétition nationale de haut niveau, avec un top 14 considéré comme le meilleur championnat de rugby au monde, mais d’une équipe nationale décevante dans les rencontres internationales, avec des performances irrégulières, trop aléatoires et incertaines malgré le "french flair". Mais les temps ont changé, de l’entraînement toujours plus intensif (attention, débat sur les matches tests) aux stratégies de jeu (et défenses plus solides), sans oublier la professionnalisation de la détection et de la formation des joueurs prometteurs, y compris dans les territoires d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Saint-Pierre-et-Miquelon, Wallis-et-Futuna…). Une diversification ultramaline, ouvrant de nouveaux profils physiques face à un sport en pleine mutation.
La dure mêlée de la compétition internationale est bien connue des vins français, qui se targuent nationalement d’un niveau qualitatif de référence, mais peinent à répondre aux demandes actuelles du marché, avec des volumes produits par automatisme sans plus avoir de débouchés assurés. Pour filer la métaphore rugbystique, on oserait même parler de course… en-avant. En pleine période d’incertitudes généralisées, notamment commerciales, les opérateurs du vin français sont appelés à se remettre en cause techniquement, stratégiquement et dans leurs formations/recrutements.
De tout temps, l’enseignement du rugby reste son ADN de sport collectif. « Dans une équipe de rugby, il n'y a pas de passagers, il n'y a qu'un équipage » théorisait l’entraîneur de rugby Pierre Villepreux. Dans le vignoble, même combat ? Sinon il ne sera pas question de jeu collectif, mais correctif…