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Le Congrès de la Viticulture, en avant-première avec les coopératives
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Le Congrès de la Viticulture, en avant-première avec les coopératives

Rendez-vous inédit, le rassemblement bordelais du vignoble français (par métier, caves coopératives et particulières, et par produits, AOP et IGP) sera sous le signe des débats européens.
Par Alexandre Abellan Le 05 juillet 2017
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Le Congrès de la Viticulture, en avant-première avec les coopératives
«

 Nous n'imaginions pas que le ministre de l'Agriculture ne vienne pas, alors que la viticulture française organise son premier congrès unitaire » lâche Boris Calmette, ce 4 juillet, accueillant les congressistes de la Confédération des Coopératives Vinicoles de France (CCVF) qu'il préside. « C'est un rendez-vous manqué » tacle Stéphane Héraud, le président de la Fédération des Coopératives Vinicoles d’Aquitaine (FCVA) et de l'Association Générale de la Production Viticole (AGPV).

Restant en travers de la gorge des instigateurs du Congrès de la Viticulture, l'absence du nouveau ministre de l'Agriculture n'en ternira cependant pas l'importance. Ne serait-ce que parce que le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, fera le déplacement à Bordeaux. Si le congrès est d’échelle nationale, son discours est bien de dimension communautaire, avec autour de la table nombre d'élus européens : Bernard Farges (CNAOC et EFOW), Thierry Coste (COPA COGECA), Thomas Montagne (VIF et CEVI).

Se préparer à une PAC retardée

Ce jeudi 6 juillet, la négociation de la prochaine Politique Agricole Commune sera au cœur des discussions au Palais des Congrès de Bordeaux ce jeudi 6 juillet. Ce qui peut sembler précoce alors que la PAC ne devrait pas être mise en place avant 2023 pronostique Boris Calmette. Qui table sur un retard de trois ans, du fait du Brexit et du retrait anglais du dispositif. Le viticulteur languedocien espère d'ailleurs que si l’Organisation Commune du Marche vitivinicole (OCM vin) est maintenue, qu’elle restera comparable au niveau actuel*.

« Depuis la dernière réforme la viticulture est intégrée dans la PAC avec une OCM particulière. Nous tenons à rester dans le modèle de mesures structurantes (renouvellement vignoble, aide à l'investissement, commercialisation…). Nous ne voulons pas être noyés dans une PAC horizontale » clame Boris Calmette. Sachant que la défense des spécificités de la filière vin passe notamment par le maintien d’un étiquetage particulier, sans obligation de préciser la liste d’ingrédients. « L'étiquette est un support marketing, il a d'autres moyens de véhiculer des informations aux consommateurs » estime Stéphane Héraud. S'il n'attend pas d’annonces de Phil Hogan, le viticulteur bordelais lui passera le message que la refonte de l'assurance récolté est primordiale alors que les catastrophes climatiques se succèdent.

Il en va de la survie de nos exploitations

Après le gel de printemps, « peu de vignobles sont épargnés en France. Ce qui pose le problème de l'assurance et de ses évolutions nécessaires » résume Boris Calmette. Qui se dit ravi par le récent vote du Parlement Européen, qui propose dans la révision omnibus de la PAC d'abaisser le seuil de déclenchement de l'assurance récole de 30 à 20 %. Cette avancée doit encore passer les négociations avec le trilogue (Conseil des Ministres, Commission et Parlement), et surtout être complétée par un nouveau mode de calcul de la moyenne de production quinquennale, « qui n'a d'olympique que le nom » grince Stéphane Héraud.

Évoquant également une mobilisation du fonds européen de mutualisation, qui n’a jamais utilisé et qui tente d'autres filières glisse Boris Calmette. Pour achever de rendre plus attractive l’assurance récolte, le gouvernement pourrait en alléger la fiscalité, que ce soit avec une Déduction Fiscale pour Aléas (DPA) ou la constitution d’épargne de précaution. Mais pour passer ces messages nationaux, encore aurait-il fallu qu’un ministre soit ministre !

 

* : 1,2 milliard d'euros par an au niveau européen, dont 280 millions € pour la France.

La coopération du futur

Précédant le Congrès de la Viticulture, l’assemblée générale de la CCVF réunit 150 congressistes ces mercredi 5 et jeudi 6 juillet pour un point d’actualité. Sera notamment présentée demain matin l'étude prospective réalisée par FranceAgriMer (et son incontournable tandem en la matière : Patrick Aigrain et Françoise Brugiére). « On est partis de 250 hypothèses, pour en garder 30 et les passer à la moulinette. Trois scénarios seront présentés, et les congressistes voteront pour celui qu'ils préfèrent. À la fin sortira la lumière sur le modèle coopératif que l'on souhaite pour 2025. Ou 2030 » annonce Stéphane Héraud, visiblement curieux de voir le résultat de cet exercice atypique.
 

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